Emmené par la star ivoirienne Meiway, Zo Gang International lâche son deuxième album, « Le procès ». Accusé beaucoup moins à tort qu’à raison de faire danser les foules, le groupe plaide largement coupable.
Leur « Hold up » de 1998 ne pouvait pas rester impuni. Pour le Zo Gang International c’est aujourd’hui « Le procès », second album du groupe ivoirien et de son charismatique leader Meiway. Verdict : une réussite.
Un travail de professionnels reconnaîtront les jurés. Avec notamment une remarquable ligne de cuivre, qui ajoute une bienfaisante touche afro-zouk aux compositions. On sent tout de suite la qualité de la production.
Le maître d’oeuvre, c’est lui : Meiway. Au centre du Zo Gang, dont il est le fondateur, il témoigne toujours, comme sur ses albums solos, de cette même aisance musicale. Armé de sa voix et de son sens du rythme, il commet ici quelques bien beaux forfaits qui lui valent une place de choix dans « Le procès ».
Un gang uni et polyvalent
Toutefois l’artiste ivoirien n’agit pas seul. Et c’est entouré de sa puissante bande de larrons qu’il doit comparaître. Le Zo Gang International. Alors pour une moitié de l’album, il laissera volontiers le micro à deux de ses précieux acolytes : le bassiste Ntoumba Minka et le clavier Donguy. Ceux-ci se révéleront à la hauteur de la tache, apportant chacun un nouveau style à la palette de genres de la formation.
Zoblazo cela va de soit, mais aussi zaïko, zouk et reggae, le Zo Gang International recèle de multiples talents. Aussi, notre plaidoirie sera brève. Les exactions musicales de ce groupe sont-elles coupables d’arriver à nous faire danser même malgré nous ? Nous vous laissons seul juge…
Pour commander le disque de Zo Gang International, Le procès, chez JPS France (2000)