Pour inciter les Zimbabwéens à aller aux urnes, la ministre de l’Intégration régionale et de la Coopération internationale a appelé toutes les femmes de son pays à priver leur époux de sexe .
Quand le sérieux se mêle à l’hilarant ! Cela se passe au Zimbabwe et c’est signé Priscilla Misihairabwi-Mushonga. Cette ministre zimbabwéenne pense avoir trouvé la parade pour lutter contre la forte abstention des hommes, qui, souvent envoient leur femme voter à leur place. La solution est simple : les femmes sont appelées à priver leur mari de sexe. Une méthode qui peut paraître surprenante, mais qui a fait ses preuves dans d’autres pays africains mais aussi dans le monde. La ministre se défend : « Ça a déjà été fait pour mettre fin à des guerres », commente-t-elle devant la presse locale. Et selon elle, le concept a connu « beaucoup de succès ».
33 ans de non challenge
Au Zimbabwe, le grand gagnant après Mugabe, c’est l’abstention. L’éternel Président qui occupe le poste depuis 33 ans a enchaîné les élections, terrassant tous ses rivaux. Souvent, avec des méthodes dont il est le seul à détenir le secret, ce qui est à l’origine des crises politiques depuis plusieurs années. Mais certains, dont Priscilla Misihairabwi-Mushonga, pensent que l’abstention est aussi une cause qui facilite la tâche à Mugabe. Et les hommes du pays seraient en grande majorité responsables de cette situation.
Malgré des appels et les campagnes de participation, ces derniers ne changent pas de comportement. Suffisant pour que la ministre se rabatte sur les femmes. Et comme dit l’adage, ce que femme veut, Dieu veut. Ou plutôt l’homme veut et s’incline. En tout cas, elle en est bien convaincue. « Vous avez la responsabilité », explique Priscilla Misihairabwi-Mushonga. « Nous les femmes, nous ne pouvons pas mener seules ce combat. Nous avons besoin des hommes à nos côtés. Et si leur demander gentiment ne suffit pas, nous allons les priver d’une chose, qui, nous le savons, va très bien leur manquer ».
« Nous ne vous demandons pas d’aller en guerre, nous vous demandons juste d’aller voter », explique-t-elle aux hommes. Cet appel à la privation de sexe portera-t-il ses fruits ? Pour en savoir plus, rendez-vous le 31 juillet, date prévue pour les élections, pour en savoir plus…