Les discussions entamées le 24 juillet à Pretoria (Afrique du Sud) entre le pouvoir et l’opposition zimbabwéens ont été stoppées lundi par le retrait des négociateurs du parti présidentiel. Ils refusaient les prétentions de Morgan Tsvangirai sur le partage du pouvoir avec Robert Mugabe, réélu il y a un mois dans des conditions contestées.
Dans l’impasse. Les négociations sur le partage du pouvoir au Zimbabwe qui se tiennent depuis le 24 juillet à Pretoria (Afrique du Sud) ont été interrompues lundi. Du coup, la consultation entre les représentants du parti au pouvoir – la Zanu-PF – et les délégations du premier parti d’opposition – le Mouvement pour un Changement Démocratique (MDC) – pourrait s’achever sur un échec. C’est pour éviter un tel scénario que le leader du MDC Morgan Tsvangirai devrait se rendre à Pretoria ce mardi pour rencontrer ses négociateurs et décider de la démarche à adopter.
Une source proche du MDC a renseigné les médias locaux lundi en affirmant que l’équipe de Robert Mugabe, le président réélu le 27 juin dernier, avait quitté la réunion sur un litige avec les émissaires de Morgan Tsvangirai. Selon l’informateur, les négociations auraient achoppé sur la question du rôle politique à confier au leader du MDC : « Apparemment, les négociateurs de la Zanu-PF étaient seulement mandatés pour discuter de la vice-présidence et de rien d’autre », a-t-il expliqué. Le parti présidentiel semble en effet prêt à offrir un poste de troisième vice-président à Morgan Tsvangirai. Mais l’opposition, qui possède le plus de sièges au Parlement, juge cette proposition insuffisante et estime que la tête du gouvernement lui revient de droit.
Morgan Tsvangirai a remporté le premier tour de l’élection présidentielle en mars dernier mais a été contraint de se retirer du deuxième tour face à la montée des violences contre ses partisans et lui-même. Depuis la réélection controversée de Robert Mugabe, le leader du MDC ne lui reconnaît pas de légitimité. Les négociateurs du MDC ont ainsi demandé à ce que des élections soient de nouveau organisées au plus vite après la formation d’un gouvernement d’unité nationale. Une position divergeant de celle de Robert Mugabe, qui entend bien mener son mandat de cinq ans jusqu’à son terme. Avec un second rôle fantoche pour l’opposition.