Le gouvernement sud-africain savoure la victoire diplomatique exceptionnelle du président Thabo Mbeki lundi, qui a réussi à faire signer un protocole d’accord entre le gouvernement et l’opposition à Harare, au Zimbabwe, ouvrant ainsi la voie à des négociations sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
« Le protocole d’accord représente un pas en avant positif dans le cadre du dialogue entre les différentes parties facilité par le président Mbeki agissant au nom de la SADC », s’est réjoui le gouvernement sud-africain dans un communiqué dont la PANA a obtenu une copie ce mardi au Cap.
Cet accord représente une percée majeure qui vient à point nommé pour M. Mbeki, qui a fait l’objet d’énormes critiques dans son pays et à l’étranger pour son attitude envers le président Robert Mugabe.
Rien que la semaine dernière, le chef de l’opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, demandait avec insistance la nomination d’un second médiateur pour épauler M. Mbeki, que son parti accuse de complaisance envers le président Mugabe.
L’accord de lundi verra les trois parties -Arthur Mutambara, qui dirige une faction dissidente du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de l’opposition a également signé ledit accord- se se rendre dans un endroit secret en Afrique du Sud où les négociations sur l’accord de partage du pouvoir devraient être finalisées dans un délai de deux semaines.
Les discussions devraient porter essentiellement sur la sécurité et les priorités économiques et politiques du nouveau gouvernement.
La Grande-Bretagne aurait alloué 15 milliards de rands, les Etats-unis ont promis 11,4 milliards de rands, l’ONU 6 milliards de rands supplémentaires et l’UE 3 milliards de rands pour aider le Zimbabwe à sortir de la crise.
Toutefois, la plupart des donateurs potentiels restent inflexibles et assurent qu’ils ne débloqueraient rien tant que M. Mugabe sera au pouvoir.