Le Président zimbabwéen, Robert Mugabe, ne compte pas lâcher du lest face aux occidentaux à qui il s’en est violemment pris jeudi dernier, lors de son investiture. Ce dimanche encore, le vainqueur des élections générales du 31 juillet dernier menace de répondre aux coups portés par les occidentaux.
Robert Mugabe qui a été réélu pour un mandat de cinq ans, après les élections du 31 juillet, ne rate pas d’occasion pour charger les pays occidentaux. Il n’arrive sans doute pas à digérer le fait que ces derniers aient dénoncé des fraudes lors du dernier scrutin.
Déjà jeudi, lors de son discours d’investiture, Mugabe s’en est violemment pris aux occidentaux en ces termes : « Quant aux quelques pays occidentaux qui peuvent avoir une vision différente, négative, de notre processus électoral et de ses résultats, eh bien, il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire pour eux. Nous les rejetons comme des gens vils dont nous devons pleurer la turpitude morale », avait lancé Mugabe qui avait renchéri que ces pays occidentaux qui le critiquent « ont le droit d’avoir leurs opinions. Pour autant qu’ils reconnaissent que la majorité de notre peuple a approuvé le résultat des élections ».
Ce dimanche encore, Robert Mugabe, a menacé de rendre coup pour coup dans son conflit avec les pays occidentaux qui imposent depuis dix ans des sanctions contre son régime. « Ils ne devraient pas continuer à nous harceler. Des sociétés britanniques et américaines sont installées ici et nous les traitons bien. Le moment va venir où nous allons perdre patience. Ils ont des sociétés ici à qui nous n’avons imposé ni sanctions ni contrôles, mais le moment va venir où nous rendrons coup pour coup. Tu me frappes, je te frappe. Notre attitude ne va pas continuer à être ce qu’elle était dans le passé, passive. Nous en avons assez, ça suffit », a confié Mugabe, très remonté.
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont imposé des sanctions, dont des gels d’avoirs et des interdictions de déplacement, à Robert Mugabe et à ses proches. Agé de 89 ans, Robert Mugabe, qui vient de boucler 33 ans de pouvoir, a remporté les élections générales du 31 juillet, après un scrutin que les occidentaux jugent douteux.