Le Président zimbabwéen, Robert Mugabe, a dénoncé les réserves animalières tenues par des Blancs qui ne profiteraient pas aux Africains et a menacé de les saisir, lors d’un discours prononcé le jour de son anniversaire, samedi dernier. Il a attaqué les Etats-Unis qui permettent aux Américains de se rendre dans le pays pour faire des safaris alors qu’ils avaient décidé de sanctions contre ce pays.
« Nous allons maintenant envahir ces forêts », a déclaré le Président zimbabwéen Mugabe au sujet des réserves animalières tenues par des Blancs, samedi dernier, dans un discours prononcé le jour de son anniversaire fêté en grande pompe. Il s’est insurgé contre les safaris organisés pour les Américains qui viennent profiter des richesses du Zimbabwe alors que les Etats-Unis ont imposé des sanctions économiques contre ce pays.
« Visiteurs d’Amérique »
« Les Américains nous imposent des sanctions (…). Ils ont toujours des fermes et, en privé, ils organisent la venue de visiteurs d’Amérique. Ils viennent chasser, se paient eux-mêmes, tuent les animaux et rapportent des trophées avec eux », a-t-il déclaré, rapporte l’Agence Ecofin.
Il a critiqué durement la politique des Etats-Unis à l’encontre de son pays. « Ils (les Américains) ne peuvent pas avoir les deux : s’ils veulent être amis, ils doivent être entièrement amis avec nous et alors nous leur permettrons d’avoir des safaris. Mais ils ne peuvent pas dire « permettez à nos gens de venir, permettez à nos gens d’avoir des safaris pour tuer nos lions et emporter des trophées en Amérique » », a-t-il précisé.
Des erreurs dans sa réforme agraire des années 2000
La chasse est une richesse importante pour le Zimbabwe, elle rapporte près de 100 millions de dollars par an.
Robert Mugabe a reconnu, pour la première fois, avoir fait des erreurs dans sa réforme agraire des années 2000 , notamment en attribuant des terres trop grandes à des personnes non formées et très mal équipées. Il avait redistribué les immenses exploitations de 4 500 fermiers blancs à 137 000 fermiers noirs.
Il reste aujourd’hui environ 400 fermiers blancs. Après le discours du Président Mugabe, beaucoup craignent d’être expulsés du pays.