Après plus de six mois d’interruption des cours, en raison de la pandémie du Covid-19, le gouvernement zimbabwéen, a décidé de rouvrir les écoles, ce lundi. Mais, si les élèves ont repris le chemin de l’école, les enseignants restent aux abonnés absents des salles de classe et menacent même de boycotter les examens, au mois de décembre prochain.
Les écoles zimbabwéennes ont enfin rouvert leurs portes, après avoir été fermées pendant près de sept mois, pour éviter la propagation de la maladie du Coronavirus. Avec plus de 7 787 cas, dont 6 057 guéris et 227 décès liés au Coronavirus, à ce jour, le Zimbabwe avait pris les devants et déclaré l’état d’urgence national et en installant un confinement total le 30 mars dernier.
En revanche, les enseignants avaient déjà manifesté leur colère, en raison de leur situation financière en début d’année, bien avant la pandémie de Coronavirus sur le continent africain. Les syndicats des enseignants ont appelé à la grève pour une augmentation de leurs indemnités et de leurs salaires. Ils ont ainsi refusé de reprendre leur activité. Ils cherchent toujours à être entendus. Leurs revendications n’ayant pas changé.
Des centaines d’écoles sont donc restées vides, à travers tout le pays. Depuis des mois, ils réclament une réévaluation de leurs salaires payés en devise locale et qui ne vaut plus aujourd’hui que l’équivalent de 40 dollars américains (environ 22 483 FCFA). Une insulte selon Raymond Majongwe, secrétaire général de l’Union progressiste des enseignants du Zimbabwe.
« Il y a encore deux ans, on gagnait l’équivalent 550 dollars (309 149 FCFA), aujourd’hui, on est entre 30 et 40. C’est inacceptable et cela montre que le gouvernement ne respecte pas ses enseignants. Tout comme sous l’ère Mugabe, il nous considère comme des ennemis de l’État », a-t-il déclaré.
Selon ces syndicats, 5,6 millions d’enfants du primaire et du secondaire sont concernés par cette grève. Ils demandent à ce que les examens prévus en décembre soient suspendus, les enfants n’ayant eu que trois mois de cours cette année, en raison de la pandémie du Covid-19.