Zimbabwe : Emmerson Mnangagwa prend officiellement ses fonctions de président de la République


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Une semaine après le renversement par l’armée de Robert Mugabe, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, 75 ans, a prêté serment vendredi en tant que nouveau président de la République à Harare. Il s’est engagé aussi à mener une lutte sans merci contre le chômage des jeunes et la corruption.

La cérémonie de prestation de serment, qui a eu lieu dans un stade plein à craquer de la capitale zimbabwéenne, devant des milliers personnes a mis un terme à un vide politique né de la déposition il y a plus d’une semaine par l’armée du « père de la nation », Robert Mugabé, 92 ans. Le pays tout entier tournait ainsi la page de 37 ans de règne sans partage du « vieux Bob. »

Selon la presse locale, le nouveau président zimbabwéen a promis à son prédécesseur des «conditions de sécurité et de bien-être maximales.» Lors de son discours d’investiture, il lui a d’ailleurs rendu un hommage appuyé : « Acceptons et reconnaissons tous son immense contribution à la construction de notre nation », a-t-il dit.

Le nouveau homme fort du Zimbabwe a promis également, lors de son magistère d’indemniser les fermiers Blancs, qui ont été victimes des expropriations dans les années 2000. Il s’est engagé aussi à mener une lutte sans merci contre le chômage des jeunes et la corruption.

Emmerson Mnangagwa, né le 15 septembre 1942 débute sa carrière politique en 1980. Il est alors nommé ministre, successivement de la Sécurité d’État jusqu’en 1988, de la Justice entre 1988 et 2000 et des Finances entre 1995 et 1996. En 1983 et 1984, il pilote également, avec Constantino Chiwenga, la division Gukurahundi, une entité entraînée par la Corée du Nord, qui écrase et massacre dans le Matabeleland les forces de l’ex-ZAPU de Joshua Nkomo.

Président du Parlement de juillet 2000 et 2005, il est ensuite ministre du Logement rural entre avril 2005 et février 2009 puis de la Défense entre 2009 et 2013. Il a joué un rôle important dans les violences qui ensanglantent l’élection présidentielle de 2008.

En décembre 2014, il succède à Joice Mujuru comme premier vice-président de la République jusqu’au 6 novembre 2017, où il est relevé de ses fonctions pour « manque de loyauté ».

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