La journée de vote n’aura pas été paisible pour les Zambiens. Entre coupure d’Internet, violences et assassinat d’un responsable politique, la tension était dans l’air.
Les Zambiens savaient que l’élection présidentielle de jeudi était à haut risque. Et à la fin, ça n’a pas raté, puisque la journée de vote n’aura pas été sans tâche. Alors que tout semblait aller pour le mieux depuis le jeudi matin, et que la mobilisation semblait très forte, les autorités ont subitement décidé de couper l’accès des citoyens aux réseaux sociaux. WhatsApp, Facebook, Twitter, etc. étaient devenus inaccessibles. Le pouvoir avait mis en exécution sa menace de couper Internet si certains « colport[ai]ent des fausses informations pouvant déstabiliser » l’élection.
Des « violences sporadiques » ont entaché la journée électorale dont le point le plus noir a été l’assassinat, près d’un bureau de vote, à Solwezi, dans la province du Nord-Ouest, d’un haut responsable du parti présidentiel, le Front patriotique.
Le comptage des voix devant s’étendre sur trois jours, les résultats de la Présidentielle sont attendus pour dimanche. Du côté du Président sortant, Edgar Lungu, l’assurance de la victoire est certaine. « Nous sommes en train de gagner, c’est ma réaction, nous sommes en train de gagner. Sinon, je n’aurais pas été dans la course si nous ne sommes pas en train de gagner. Nous sommes une équipe qui gagne », a indiqué Edgar Lungu.
Du côté de l’opposition, on est tout aussi rassuré. « Nous pouvons changer de gouvernement, nous y croyons, il y aura un changement de gouvernement, nous y croyons, nous sommes confiants, alors nous commencerons le travail difficile et nous le ferons pour ce peuple », martèle Hakainde Hichilema, candidat pour la sixième fois.