Une étude zambienne annonce que l’administration des antirétroviraux permet de réduire les admissions à l’hôpital liées au VIH/SIDA. Cependant, certains services de Santé et médicaments ne sont pas facilement accessibles dans le système public, ce qui obligerait les malades à se tourner vers le secteur privé, les guérisseurs traditionnels ou l’auto-médication.
L’administration de la thérapie antirétrovirale (ART) a réduit les admissions à l’hôpital liées au VIH/SIDA et les niveaux de stress parmi les travailleurs de la Santé, a révélé une étude à Lusaka.
Selon cette étude citée par le quotidien pro-gouvernemental Times of Zambia dans son édition de mercredi, les rapports indiquent qu’en Zambie il y a un recul de la demande parmi les malades du VIH/SIDA en antibiotiques et des autres médicaments utilisés pour traiter les infections liés au VIH, ce qui abaisse les coûts du traitement et le rend plus accessible aux autres patients.
L’étude a été réalisée par « Treatment Advocacy and Literacy Campaign » (Campagne de plaidoyer pour le traitement et l’alphabétisation-TALC) en collaboration avec la Coalition internationale de la préparation au traitement (ITPC).
Le directeur des programmes de TALC, Felix Mwanza, a indiqué que le renforcement des services contre le VIH/SIDA avait permis d’accroître le financement des soins de santé mais également de renforcer l’engagement des activistes et des bénéficiaires des services de santé.
M. Mwanza a expliqué que le renforcement des capacités et un traitement élargi du VIH ont profité à tout le système de Santé, tandis que l’intégration de la Prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTMTCT) a généralisé le dépistage du VIH et la sensibilisation des femmes.
Il a cependant indiqué que certains services de Santé et médicaments n’étaient pas aisément accessibles dans le système public, ce qui obligeait les malades à se tourner vers le secteur privé à leurs propres dépens.
« La nécessité d’un personnel de Santé qualifié dans le cadre des programmes de traitement du VIH/SIDA s’est associée aux conditions de prêt imposées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, entraînant ainsi une crise des ressources humaines », a-t-il souligné.
Selon lui, les autres conclusions de l’étude sont que le gouvernement dépend trop de l’aide des bailleurs de fonds qui ne s’accompagne pas d’un renforcement des capacités du personnel médical ou de direction local.
M. Mwanza a expliqué que la pénurie de travailleurs de la Santé et de médicaments dans les institutions sanitaires publiques avait poussé les patients à se tourner vers les guérisseurs traditionnels ou à pratiquer l’auto-médication avec des remèdes achetés dans les pharmacies.