Zaiko Langa Langa, véritable institution de la musique congolaise, a décidément trouvé la solution pour durer. « Euréka ! », leur dernier album, montre que le groupe n’a pas encore fini d’écrire les pages de sa légende. Du solide.
Immortel Zaiko Langa Langa. Après 33 ans d’existence, le célèbre groupe kinois figure toujours parmi les ténors de la musique congolaise, comme en témoigne, Euréka !, leur dernier album. Riche et varié, il fait partie des meilleures sorties 2003 du genre.
Plus qu’un groupe, Zaïko Langa Langa est un véritable orchestre qui a traversé le temps pour devenir une incontestable institution, un patrimoine. Kinshasa, 1974, Ali/Foreman, le combat de boxe du siècle. Zaïko était déjà là, sur scène, aux côtés des James Brown et autres Tina Turner pour le grand concert de cette rencontre historique. Un grand parmi les grands. Après l’African Jazz de Monsieur Kabasele et le OK Jazz de l’illustre Franco, Zaïko Langa Langa peut être considéré comme la troisième école de musique congolaise. Entre autre soutenu par Tabu Ley et Papa Wemba.
Force et musicalité
N’Yoka Longo Jossart, le président de Zaïko Langa Langa (et également directeur artistique de l’orchestre), signe avec « Eza Nga ! », l’une des meilleures productions de l’album. Et ce n’est certes pas un hasard s’il marque l’entame du présent opus. Sept minutes, orchestrées avec soin, pour une parfaite combinaison musique et chant, qui passent comme une lettre à la poste. Le ton est donné.
Le président se garde bien de tirer la couverture à lui. Chaque titre d’Euréka ! est écrit par un auteur différent. Ce qui explique sans doute la diversité de l’album. Aussi nous ne sommes pas surpris des accents savoureusement latinos (cuivres et piano) de « V.I.P Daouda ». Ligne directrice de l’ensemble : l’homogénéité des arrangements. Un bon travail, à la hauteur de nos espérances.
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