Le premier album du jeune chanteur algérien est une réussite. La douce voix de Youcef Rekkas délivre avec justesse les Chants d’amour et d’espoir de Kabylie, et le cœur tressaille. A découvrir.
De la chanson kabyle, avec ce premier album d’un chanteur que nous découvrons, Youcef Rekkas. Comme pour les premiers romans, les premiers albums d’artistes inconnus sont parfois de vraies réussites, et comme pour les premiers romans, ce sont les premiers moments qui donnent le ton tout de suite. Ici, dès les premières minutes de la première chanson, on est séduit par la belle voix douce, et convaincu par la musique.
Des guitares espagnolisantes ici (l’Espagne est toute proche de l’Algérie), un violon malheureux ou une derbouka bien frappée là, un chant qui emprunte parfois au chaâbi algérien, quelques instants d’un piano jazz, on a grand plaisir à écouter ce disque – sans comprendre un mot, car Youcef Rekkas chante en kabyle. Auteur, compositeur et interprète, il a de jolies mélodies qui font les bonnes chansons, et ses textes (traduits dans le livret) sont dans la pure tradition de la poésie d’amour arabo-andalouse, d’amour passion qui consume et qui brûle, comme dans “D kem” (C’est toi):
La passion consumait mon coeur
Son feu était mortel
Elle a fondu ma raison Ses cendres m’intoxiquaient
La nourriture dans la bouche M’était amère …
Quelques chansons plus sociales aussi, comme “Di tmurt-iw” (Dans mon pays):
Les temps se précipitent
Ne laissant derrière eux nul bienfait (…)
Le pays est dans la confusion
Les journées sont sombres
Même la lune s’est éclipsée
Et déserte les nuits
Un premier album qui en promet d’autres tout aussi réussis !
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