La Commission technique des privatisations et des liquidations se frotte les mains. Elle a vendu deux licences GSM et le réseau de téléphonie fixe. Coût de l’opération : 163 milliards F.CFA.
Les opérateurs de téléphonie fixe et mobile se sont rués vers le Cameroun pour rafler le marché des télécommunications. » Nous avons été surpris par l’engouement des opérateurs étrangers pour les licences GSM et nous avons été tout aussi surpris par leur manque d’enthousiasme pour le fixe « , explique-t-on à la Commission technique des privatisations et des liquidations. Anglais, Sud-Africains, Français et même, plus inattendus, Tunisiens, Malais et Portugais se sont retrouvés à Yaoundé pour une guerre commerciale.
Le programme de privatisation des deux licences GSM a commencé en 1998 sous la houlette de la Banque Mondiale.
Valse d’attachés-cases
C’est la filiale camerounaise de France-Télécom, la Société camerounaise de mobiles (SCM), qui a raflé la première licence GSM avec une offre de 11 milliards de F.CFA. La seconde licence (CAMTEL), la plus importante, fut disputée entre le géant sud-africain » Mobile telephone Network » et TELECEL, autre opérateur sud-africain. Pour éviter tout monopole, France Télécom n’était pas autorisée à se porter candidate. Bouygues Télécom et la compagnie » Portugal Télécom International » étaient recalés d’emblée. Motif : offres très inférieures. Finalement, c’est la compagnie » Mobile telephone Network » qui retient les faveurs de la Commission de privatisation avec une offre de 40 milliards de F.CFA.
L’opérateur sud-africain TELECEL, appuyé par Korea Telecom, a raflé le réseau de téléphonie fixe pour la somme de 112 milliards de F.CFA, signale l’agence Pana. En manque de liquidité, le gouvernement camerounais a renfloué ainsi ses caisses de 163 milliards de F.CFA.