La police sud-africaine a dispersé ce vendredi à Johannesburg un groupe d’Africains armés pour se protéger des attaques xénophobes qui se multiplient à leur encontre dernièrement.
L’Afrique du Sud est débordée par les attaques xénophobes à l’encontre des étrangers qui se sont multipliés dernièrement dans le pays. Les étrangers semblent être devenus les principales cibles des frustrations sociales en Afrique du Sud. Pas plus tard que ce vendredi matin, la police sud-africaine est intervenue en tirant des balles en caoutchouc et une grenade assourdissante pour disperser un groupe d’immigrés africains armé dans un quartier de l’est de Johannesburg. Le groupe tentait de se protéger des violences xénophobes contre les étrangers.
Ces violences contre les étrangers sont parties de la ville de Durban, faisant quatre morts. Elles ont aussi gagné la ville de Johannesburg, où une soixantaine de personnes avaient été tuées en 2008 lors d’une précédente série d’attaques de ce genre. Le président Jacob Zuma a appelé au calme et condamné une « violation » des valeurs sud-africaines, lors d’un discours, prononcé jeudi, devant le Parlement.
Peuplé de près de 50 millions d’habitants, l’Afrique du Sud compterait quelque cinq millions d’immigrés originaires pour la plupart d’Afrique australe, de la corne de l’Afrique et du sous-continent indien. Les frustrations sociales sont touvent la cause des attaques contre les immigrés. Le taux de chômage s’élève à 25% et approche même 40% chez les plus jeunes. Les migrants sont souvent accusés de tous les maux de la société. On les accuse entre autres d’être responsable de l’insécurité du pays, de prendre des emplois au profit des Sud-africains.