La 44e édition du Forum économique à Davos s’est ouverte ce mercredi sous le thème : « remodeler le monde ».
Le Forum économique mondial à Davos a ouvert ses portes, ce mercredi 22 janvier, à plus de 2000 patrons et banquiers et une bonne centaine de chefs d’Etat et de gouvernement dont le Nigérian Goodluck Jonathan, le Britannique David Cameron ou encore l’Iranien Hassan Rohani.
Durant quatre jours, les intervenants débattront autour du thème « remodeler le monde ». De quelle manière ce monde va-t-il se remodeler ? Ce ne sont en tout cas pas les anticapitalistes et autres anarchistes qui répondront à cette question. Cette année, ils marquent leur profond désintérêt pour ce forum. Qu’il est loin le temps des cagoules, des boules de neige et balles en caoutchouc.
A vrai dire, cette 44e édition du World Economic Forum (WEF) s’ouvre dans une relative indifférence. Ce sont les policiers du discret canton suisse des Grisons qui sont heureux. L’année dernière, ils avaient dû être 5000 pour assurer la sécurité des participants et disperser les grabuges. 6412 si l’on compte les 1400 agents de sécurité engagés par l’organisation et la douzaine de chiens de protection. Passons outre les forces aériennes qui effectuent des vols de surveillance.
Les altermondialistes ne sont pas les seuls grands absents. François Hollande fait aussi partie de la liste. Le dirigeant français est probablement occupé à réparer les pots cassés à cause de ses histoires de cœur. La presse française apprenait récemment qu’il était adepte de la polygamie. Et puis, l’image de la France à l’international n’est pas bonne. Il aurait eu besoin de s’expliquer au monde entier. De l’avis de certains médias francophones, Il valait mieux que Hollande reste à Paris.
L’exemple africain
L’Afrique, elle, est en tout cas bien présente. Une fois n’est pas coutume, ce sont les représentants de l’Afrique anglophone, Nigeria et Afrique du Sud en tête, qui sont le mieux représentés. D’importantes délégations de chefs d’entreprises nigérians et sud-africains ont fait le déplacement. Et même si Jacob Zuma est absent cette année, Goodluck Jonathan est bien là. Ce dernier s’est d’ailleurs exprimé dans l’après-midi à l’occasion d’une table ronde consacrée aux nombreux défis que doit relever le continent, rapporte RFI.
L’Afrique est the continent avec une croissance annuelle de 5% enviée par de nombreuses régions du monde. Et même si la croissance est repartie un peu partout ailleurs, sauf en Europe, c’est notamment grâce à des injections de monnaie massive. Un procédé qui à ses limites, selon les chercheurs de Davos. Le vent de la folie financière de l’Amérique de l’an 2000 est révolu. Pendant que la banque centrale américaine triomphait après l’invention de crédits faciles non garantis, l’économie réelle s’écroulait dans le monde. Le temps est désormais à l’assainissement des dettes et à la croissance réelle.
Et alors que Davos semble vouloir aller de l’avant, l’optimisme, elle, a fait un bond en arrière. Et ce ne sont pas les patrons africains qui l’aideront à revenir au galop. Selon une étude du cabinet PriceWaterhouseCooper, la confiance diminue chez les patrons du continent. Seuls 40% d’entre eux se montrent optimistes pour les prochains mois, alors qu’ils étaient 7% de plus l’an dernier. Les auteurs de l’étude ne semble pourtant guère inquiets : le continent reste une terre d’opportunités pour les investisseurs…