Ce week-end a été particulièrement meurtrier sur les routes d’Abidjan, puisque 30 personnes ont perdu la vie entre samedi et dimanche et près de 50 autres ont été blessées.
Pas moins de douze personnes ont été tuées ce dimanche en Côte d’Ivoire, suite à un accident de la circulation sur l’autoroute au nord d’Abidjan, reliant la capitale économique à la capitale administrative, Yamoussoukro. Une source proche de la gendarmerie nationale affirme qu’une collusion entre un bus de transport interurbain, en partance pour Abidjan, et un grumier a été à l’origine de ce désastre routier, rapporte APA.
La veille, un précédent drame sur cette même autoroute a provoqué la mort d’une vingtaine de personnes, près d’Elibou, à environ 50 km au nord d’Abidjan, suite à un accident entre deux autobus, dont l’un provenait de Séguéla, au Nord-ouest. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de ces accidents. Mais selon les premiers éléments recueillis par les forces de l’ordre, ces deux accidents ont été provoqués suite à de mauvais dépassements.
Le Président Alassane Ouattara a récemment pris la décision, par le biais d’un décret, d’interdire l’usage du téléphone portable au volant afin de réduire le taux de mortalité sur les routes ivoiriennes. Pourtant, selon le Groupement des affréteurs et chargeurs de Côte d’Ivoire (GCA-CI), les accidents de la route sont à 90% dû à la surcharge et l’état des routes.
Les Ivoiriens, qui font état d’un « week-end sanglant », se disent émus étant donné le grand nombre de victimes. La presse ivoirienne, elle, met en garde les automobilistes contre les excès de vitesse et s’insurgent contre le gouvernement qui ne prend des initiatives qu’en cas de drame.
Dans le courant du mois d’octobre dernier, le gouvernement avait annoncé des mesures vigoureuses pour réduire le nombre de tués sur les routes, estimé à plus de 4 400 au cours de l’année 2013.