Trois attaques attribuées aux groupes terroristes, dans les provinces burkinabè de l’Oudalan et la Kompienga ont coûté la vie à au moins 43 personnes. Les assauts ont eu lieu, hier samedi, selon des informations rapportées ce dimanche.
Parmi les personnes ayant perdu la vie, des civils et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée burkinabè). Selon des précisions de Sahel Sécurity, la plateforme de suivi des attaques terroristes, cinq supplétifs de l’armée et un civil ont été tués dans une embuscade tendue entre les localités de Salmossi et de Markoye, dans la province de l’Oudalann, région du Sahel.
Selon l’Agence Anadolu, une autre attaque s’est déroulée dans la localité de Guessel et a coûté la vie à vingt personnes, dont 8 supplétifs de l’armée et 12 morts civils. Quant à la troisième attaque de ce samedi 14 mai, relève Sahel Security, elle a été menée contre un convoi de civils escorté par les supplétifs, dans la localité de Namouyouri, dans la province de Kompienga, frontalière avec le Bénin. Alors que les populations pensaient à une accalmie, il y eut un autre incident.
Il s’agit d’une attaque simultanée qui a été menée, dans la nuit de samedi à dimanche, contre la gendarmerie et la police de Faramana, dans la province des Hauts-Bassins, à la frontière avec le Mali. Le bilan provisoire a fait état de deux gendarmes blessés, un véhicule incendié et des dégâts importants. Un peu plus tôt, samedi, Bassirou Badjo, travailleur de l’action sociale, avait déploré, selon Anadolu, que «l’heure est grave dans la Kompienga».
En effet, au moins 17 personnes, dont trois supplétifs de l’armée et une femme, ont été tuées après une attaque contre des habitants de Tambarga, qui se rendaient à Namouyouri «pour cueillir des mangues pour se nourrir», a précisé M. Badjo par ailleurs ressortissant de la localité. Le travailleur social et ses pairs ont d’ailleurs appelé à la solidarité pour soutenir les neuf blessés victimes de cette attaque meurtrière.
Le Burkina Faso subit de plein fouet le diktat des groupes armés qui y multiplient leurs actions meurtrières contre les civils, les supplétifs de l’armée et même les soldats de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Ces offensives rebelles se sont exacerbées avec la prise du pouvoir par les militaires qui, pourtant, avaient justifié leur putsch par des insuffisances de résultats du Président déchu Roch Marc Christian Kaboré face à la montée djihadiste.
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