Les États-Unis multiplient les sanctions contre les putschistes africains arrivés au pouvoir par des voies anticonstitutionnelles. Après le Niger, Washington vient d’infliger des sanctions économiques au Gabon.
Le gouvernement américain a décidé de sanctionner les auteurs de coups d’État sur le continent africain. Le Niger en a fait les frais récemment, lorsque la Maison Blanche a décrété la fin d’une aide conséquente de quelque 500 millions de dollars. Une sanction décidée le 10 octobre dernier, alors que Washington avait qualifié la prise du pouvoir par les militaires nigériens de coup d’État.
Cette décision, selon la loi américaine, était synonyme de suspension de l’aide allouée au gouvernement du Niger. « Nous avons épuisé toutes les voies disponibles pour préserver l’ordre constitutionnel au Niger », avait déclaré la Maison Blanche pour justifier cette mesure prise. Et lundi, c’est au tour du Gabon de recevoir la note salée des États-Unis. Ce, en réponse au coup d’État du 30 août contre Ali Bongo.
Guerre contre les putschistes
Washington a, en effet, décidé de couper l’intégralité de son aide au Gabon. Autant, la Maison Blanche l’a fait au Niger, autant elle a formellement déclaré qu’un coup d’État avait eu lieu au Gabon. Et pour les États-Unis, un coup d’État équivaut à une suspension de l’aide économique. Le gouvernement américain ne ferme pas toutes les portes, se disant prêts à reprendre l’aide sous conditions.
« Nous la reprendrons en même temps que des actions concrètes du gouvernement de transition vers l’établissement d’un régime démocratique », a indiqué Matthew Miller, dans un communiqué. « Les États-Unis soutiennent le peuple gabonais dans ses aspirations démocratiques, à la prospérité et à la stabilité », a ajouté le porte-parole du Département d’État américain.
L’armée gabonaise a pris le pouvoir, le 30 août dernier, jour de proclamation des résultats de la Présidentielle. Ils ont ainsi renversé le Président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans.
