Les Etats-Unis ont appelé leurs ressortissants, notamment les employés non essentiels du gouvernement américain et les membres de leur famille, à quitter le Mali. Washington justifie la mesure par le risque élevé d’attentats terroristes dans le pays où pas moins d’une dizaine d’attaques ont été perpétrées en une semaine.
Dans un communiqué, l’ambassade des États-Unis a évoqué sa «capacité limitée à fournir une aide d’urgence aux citoyens américains au Mali» pour justifier son appel. Washington a évoqué le risque accru d’attentats terroristes dans les zones fréquentées par les Occidentaux. «Les crimes violents, tels que les enlèvements et les vols à main armée, sont courants au Mali. Les crimes violents sont particulièrement préoccupants pendant les vacances locales et les événements saisonniers à Bamako, sa banlieue et les régions du sud du Mali», a relevé le département d’Etat.
«Les barrages routiers et les points de contrôle aléatoires de la police sont monnaie courante dans tout le pays, surtout la nuit», ajoute le communiqué qui alerte que «des groupes terroristes et armés continuent de planifier des enlèvements et des attentats au Mali. Ils peuvent attaquer avec peu ou pas d’avertissement, ciblant les boîtes de nuit, les hôtels, les restaurants, les lieux de culte ou les missions diplomatiques internationales».
Selon Washington, «les attaques peuvent viser les bureaux du gouvernement malien, les infrastructures ou les lieux fréquentés par les Occidentaux». Cet appel intervient après une semaine très mouvementée au Mali, ponctuée par une cascade d’attaques. Pas plus tard que mercredi, au moins 15 soldats maliens et trois civils ont été tués dans trois attaques coordonnées et attribuées à des groupes terroristes.
Le jeudi 16 juin 2022, l’ambassade des États-Unis au Mali avait lancé une alerte similaire. «Une attaque terroriste à Bamako pourrait être planifiée contre les bureaux du gouvernement malien, l’aéroport et/ou les lieux fréquentés par les Occidentaux, y compris les installations diplomatiques, les hôtels et les restaurants», avait indiqué la représentation diplomatique américaines sur sa page Facebook.