Dans une interview accordée hier soir à la chaîne d’Etat, la Radio télévision sénégalaise (RTS), Abdoulaye Wade s’est moqué des divisions de l’opposition.
Jamais avare de provocation, le président sénégalais a ainsi adressé une étrange main tendue à Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse.
Selon lui, les deux candidats à la candidature de Benno Siggil Senegal, la principale coalition d’opposition qui s’est récemment accordé un délai supplémentaire pour désigner son candidat à l’élection présidentielle de février 2012, pourraient devenir ministres d’Etat et travailler avec lui avec, dit-il, « tout ce que cela comporte d’avantages ».
« Je leur propose vraiment de venir avec nous, a déclaré Abdoulaye Wade. Pourquoi ces divisions ? » D’après Wade, la recherche d’une candidature de l’unité a échoué au sein de Benno. « Je regrette qu’ils n’aient pas trouvé de candidat, a-t-il lancé avec ironie, parce que le bon vieux Corneille disait ‘à combattre sans péril on triomphe sans gloire’. »
La réaction de l’opposition ne s’est pas fait attendre. Sur RFI, Hélène Tine, porte-parole de l’AFP, le parti de Moustapha Niasse, a qualifié la proposition du président Wade « d’insensée et ridicule ». Abdoulaye Wilane, porte-parole du PS, parle lui de « coup de bluff, de manœuvre et de manipulation ».
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