Le Directeur général du ministère algérien des Affaires étrangères, Soufiane Mimouni, aurait agressé physiquement un diplomate marocain, Mohamed Ali Khamlichi, lors d’un événement dans les Caraïbes. Une version contestée par l’Algérie qui dénonce une pièce de théâtre de bas niveau. Au centre des débats, comme toujours la question du Sahara Occidental
Les images de l’agression dont a été victime Mohamed Ali Khamlichi, ambassadeur adjoint du Maroc à Sainte-Lucie, ont fait le tour du web et sont largement commentées. Khamlichi, en état de choc a « dû partir à l’hôpital », explique le ministre marocain des Affaires étrangères qui accuse Alger : « transgresser tous les us et coutumes diplomatiques, de la part d’un haut diplomate, troisième personnage du MAE algérien, c’est grave. Ce genre d’extrême, jusqu’à l’agression physique, c’est unique dans les annales« . Nasser Bourita annonce qu’une plainte a donc été déposée contre le directeur général du ministère des Affaires étrangères algérien.
Coté Algérien, la réponse ne s’est pas faite attendre : c’est « une pièce de théâtre de bas étage« , a déclaré ce vendredi Abdealziz Benali Cherif, porte-parole du ministère des Affaires étrangères qui a rejeté les accusations des responsables marocains, qualifiant leur déclaration d' »archi-fausse« . Au contraire même affirme Abdealziz Benali Cherif dans le Huffpost Maghreb, « Ils étaient une douzaine de diplomates marocains tandis que nous n’avions que 4 des nôtres, dont une femme qui a été continuellement agressée durant son séjour. Les autorités de l’Ile de Sainte-Lucie ont du lui assurer une garde rapprochée pour veiller à sa sécurité, après avoir été verbalement agressée par les diplomates marocains« .
Encore une fois au centre des débats, la question du Sahara Occidental : L’incident a eu lieu lors d’une réunion du comité des Nations Unies sur la décolonisation où étaient présent un représentant du Polisario utilisant un passeport algérien qui s’est présenté comme un «représentant du peuple sahraoui» ce qui a été contesté par les représentants élus des Sahraoui de Dakhla et Layoune, liés au Maroc.
Il est fort probable que la vérité ne soit jamais connue, mais cette histoire n’est encore une fois à la gloire d’aucun des deux pays.