Le premier tour des élections présidentielles sénégalaises a connu une forte mobilisation des citoyens dans tout le pays. Résultats attendus dans la journée du lundi 26 février.
Premier enseignement du premier tour des élections présidentielles sénégalaises : la très forte mobilisation des 5 millions de citoyens en âge de voter, dans tout le pays. Les files d’attente étaient longues devant de nombreux bureaux de vote, et les opérations se sont déroulées très tard dans certaines communes, où les bureaux de vote ont pu, par dérogation, rester ouverts jusqu’à 22h00… L’enthousiasme démocratique sénégalais n’est donc toujours pas démenti!
Le Chef de l’Etat sortant, Abdoulaye Wade, dont la campagne a été menée tambour battant, est apparu très optimiste, envisageant une victoire dès le premier tour, face à une opposition divisée. C’est d’ailleurs une anticipation que confirmait, en début de soirée, certains résultats partiels dans des bureaux de vote de Dakar, de Thies ou de Matam.
Ce n’est pourtant pas l’opinion d’Ousmane Tanor Dieng, principal challenger du Président sortant, qui défend les couleurs du Parti socialiste, en digne héritier de Léopold Sédar Senghor et d’Abdou Diouf. Celui-ci déclarait en effet à Reuters en début de soirée dimanche 25 février : « Il est totalement impossible qu’Abdoulaye Wade puisse passer au premier tour ».
Le Parti socialiste sénégalais redoute que des opérations frauduleuses falsifient le décompte des voix, et face au danger d’une « stratégie planifiée de fraude », ses représentants ont pris toutes les dispositions possibles pour que l’acheminement des résultats soit transparent.
Reste une évidence : à 80 ans, Abdoulaye Wade reste très populaire, 7 ans après son élection, et les mesures qu’il a prises pour donner un nouvel élan à l’économie sénégalaise, même si elles n’ont pas pu enrayer le chômage ou l’inflation, contribuent à maintenir sa crédibilité dans la population.
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