Viviane Wade pour une plus grande considération de la drépanocytose


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La drépanocytose dit être élevée au rang de problème majeur de santé publique en Afrique et bénéficier des traitements conséquents pour sa prise en charge effective par les
systèmes sanitaires nationaux et mondiaux, a indiqué, ce dimanche à Dakar, l’épouse du chef de l’Etat sénégalais, Mme Viviane Wade.

Mme Wade qui intervenait lors d’une conférence de presse
organisée par l’Organisation internationale de lutte contre la drépanocytose (OILD) – qui est en campagne d’information et de sensibilisation en Afrique (Sénégal, Afrique du Sud, Bénin et Togo)-, a critiqué le fait que la maladie est très peu connue des populations alors qu’elle cause des ravages importants et affecte beaucoup de personnes sur le continent.

« La drépanocytose ne doit pas être une maladie orpheline, il faut la considérer comme un problème de santé publique et elle doit être accepté comme tel au niveau de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) pour qu’elle puisse bénéficier d’une prise en charge conséquente. Cela va aider à faciliter l’accès aux traitements des nombreux malades », a souligné Mme Wade, marraine du Réseau sénégalais de lutte contre la drépanocytose.

Selon Viviane Wade, qui s’est engagée dans lutte à côté des
premières dames d’autres pays du continent, bientôt un centre de référence de dépistage, de prise en charge et de traitement de la drépanocytose sera créé au Sénégal, en faveur des malades et des populations du continent africain.

« La drépanocytose n’est pas une fatalité, il faut la connaître et la prévenir dans le cadre des mariages », a notamment estimé Mme Wade, qui a dénoncé la stigmatisation et la discrimination des personnes malades, de même que l’accusation qui est faite à la femme lorsque le nouveau-né est déclaré positif à la maladie.

La drépanocytose est une maladie génétique, héréditaire de
l’hémoglobine, que l’on retrouve notamment en Afrique noire, où on dénombre 10 à 40 pour cent de porteurs du gène.

Au Sénégal, au moins 10 pour cent de la population sont concernées par la maladie qui est souvent marquée par la survenue précoce dans la vie de complications aiguës responsables d’une mortalité de 50 pour cent des enfants atteints avant l’âge de cinq ans.

Les pays du Sud de l’Afrique de l’Ouest ou de l’Afrique centrale sont surtout concernés par la maladie avec des taux de prévalence records.

L’Organisation internationale de lutte contre la drépanocytose, née sur les cendres du Réseau francophone de lutte contre la drépanocytose, créé en 2000, se met au devant de la lutte pour une prise en charge effective de la maladie par les instances sanitaires nationales et internationales.

L’international français et ambassadeur de bonne volonté, Lilian Thuram, l’ancien président béninois Emile-Derlin Zinsou, sont entre autres, des personnes célèbres qui se sont mis au service de lutte lancée par l’OILD, dont la présidente est la biochimiste Edwige Ebakisse Badassou.

Le congrès scientifique et international sur la drépanocytose qui va se tenir du 22 au 24 juillet prochain à Dakar sera un moment important, selon l’OILD, pour revenir sur les dernières avancées sur la connaissance, le traitement et la prise en charge de la maladie.

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