La visite du Président français, Emmanuel Macron, au Sénégal coïncide avec une période de tensions sociales. Outre les revendications du front anti-CFA, le PDS, principal parti d’opposition, appelle les populations à manifester « leur colère contre le pouvoir ».
A Dakar,
Emmanuel Macron, le patron d’En Marche, arrive au Sénégal, ce jeudi 1er février 2018, au moment où… On Marche sur Dakar. En effet, cette visite coïncide avec une période de tensions sociales où les grèves se multiplient et le front anti-CFA durcit le ton.
A peine quatre jours que les éboueurs ont levé leur mot d’ordre de grève, le Président français, Emmanuel Macron, débarque sur Dakar. De justesse, car il y a encore une semaine, les immondices jonchaient les ruelles de la capitale sénégalaise qui avaient une odeur nauséabonde. A l’origine, une grève des professionnels du nettoiement qui réclamaient quelque 3 milliards à l’Etat. Il a fallu une rencontre de la dernière chance avec le chef du gouvernement sénégalais pour décanter la situation qui frisait la catastrophe. Dans le même temps, l’Education, la Santé, entre autres, sont en grève, réclamant de meilleures conditions de travail à l’Etat. Bref, sur le plan social, la tension est perceptible.
Gare à ceux qui osent marcher sur la capitale sénégalaise pendant le séjour de Macron ! Cet avertissement est du Préfet de Dakar, qui interdit toute manifestation publique durant le séjour du dirigeant français, qui est aussi attendu à Saint-Louis, au nord du Sénégal. Les partisans du front anti-CFA, notamment le collectif « France dégage » compte manifester devant l’ambassade de France au Sénégal, là où les partisans de l’ancien Président Abdoulaye Wade appellent à une marche visant « exprimer la colère des Sénégalais contre le pouvoir ».
Une visite de Macron dans un contexte tendu certes, mais pour sûr, Emmanuel Macron aura tous les honneurs de son hôte, Macky Sall, d’autant que c’est la première fois que Macron se rend au Sénégal depuis son élection à la tête de la Présidence française.
