Mardi 21 janvier, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères de la France, s’est rendu en Algérie pour renouer les rapports de coopération avec ce pays d’Afrique du Nord. Le ministre français s’est rapproché du nouveau gouvernement d’un pays marqué, depuis 2019, de mouvements de contestation.
Après une année d’incertitude en raison des interminables marches du mouvement populaire du Hirak qui avait entraîné la démission de l’ancien Président algérien et qui conteste aujourd’hui encore l’élection, en décembre 2019, d’Abdelmadjid Tebboune, Paris semble avoir finalement pris l’option de relancer sa relation de coopération avec l’Algérie.
Le ministre français en charge des Affaires étrangères s’est rendu à Alger, ce mardi 21 janvier 2020, afin d’échanger avec le nouveau gouvernement algérien. Depuis un an, c’est la première fois qu’un dirigeant français visite l’Algérie. Cette visite ne serait tout de même pas anodine étant donné la position stratégique de l’Algérie au cœur des crises dans la région du Sahel et en Libye.
Le Sahel et la Libye au centre des préoccupations
Après le scrutin présidentiel de décembre 2019 très contesté par le Hirak, et qui a consacré Abdelmadjid Tebboune comme nouveau Président de l’Algérie, un nouveau gouvernement a été installé. Paris, par le biais de son ministre, émet le vœu de s’engager à nouveau avec Alger. Au-delà de la question du rétablissement des relations bilatérales, la résolution de la crise omniprésente dans la région du Sahel et le conflit libyen.
Il faudrait rappeler que Jean-Yves Le Drian a effectué ce déplacement deux jours seulement suite au sommet de Berlin où les pays impliqués dans le conflit libyen ont signé l’accord de cessez-le-feu qui met un embargo sur les armes et interdit les interférences extérieures.