Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la manière dont le dossier a été mené en interne tandis que la France a indiqué avoir déclassifié l’investigation menée par le ministère français de la Défense.
Le porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Stéphane Dujarric, a indiqué qu’une enquête externe indépendante sera lancée prochainement sur les viols d’enfants en Centrafrique par des soldats français, tchadiens et équato-guinéens, rapporte Le Figaro.
Cette enquête va être l’occasion d’évaluer « un large éventail de questions systémiques liées à la façon dont l’ONU traite des informations graves de ce type », selon un communiqué de l’institution onusienne.
Lenteur et inaction
L’affaire avait été révélée au grand jour par The Guardian, le 29 avril dernier : la France avait lancé une enquête, depuis juillet 2014, à l’encontre de soldats français accusés de viols sur mineurs en Centrafrique.
De nombreuses critiques s’étaient élevées à l’encontre de l’ONU notamment pour sa lenteur à avancer sur le dossier une fois les témoignages recueillis, pour avoir sanctionné temporairement le fonctionnaire de l’institution qui avait transmis le dossier à la France.
Déclassification
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a décidé la déclassification de l’enquête menée par son ministère. Elle ne devrait pas apporter de révélations sur cette affaire. Elle visait à déterminer les éventuelles erreurs au sein de la chaîne hiérarchique.
Près de 14 soldats français, des tchadiens et des équato-guinéens ont été accusés de viols par des témoignages d’enfants à Bangui, dans la capitale centrafricaine.
Lire aussi : Viols d’enfants par des soldats : une enquête ouverte en Centrafrique