Le Nigeria a établi un pont aérien avec l’Afrique du Sud pour rapatrier ses citoyens qui fuient les violences xénophobes dans ce pays d’Afrique Australe.
Après une semaine de violences xénophobes en Afrique du Sud qui ont déjà fait douze morts, le Nigeria a pris l’option de rapatrier quelque 600 de ses ressortissants, dans un contexte de tensions entre les deux pays. De nouvelles violences ont éclaté, dimanche 8 septembre, dans plusieurs quartiers de Johannesburg, après trois jours d’accalmie.
Pour disperser une foule de plusieurs centaines de manifestants armés, qui ont détruit des magasins, la police a fait usage de balles en caoutchouc et de grenades paralysantes. Au moins deux personnes ont été tuées, a annoncé un porte-parole de la police de la ville. Ce qui porte le bilan à douze morts.
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Si les victimes sont majoritairement des nationaux, les attaques et les pillages de commerces concernent les étrangers établis. La police a procédé à l’arrestation de plus de 600 personnes. A noter qu’ils sont environ 100 000 Nigérians à vivre en Afrique du Sud. Dans ce contexte, le Nigeria a pris la décision de rapatrier ses citoyens qui fuient les violences xénophobes en l’Afrique du Sud.
Lundi, le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, a assuré aux manifestants qui exigent « le départ des étrangers » que son « gouvernement ne laisserait pas l’anarchie et la violence » s’installer dans son pays. Rappelant que « la majorité des étrangers respectent la loi et ont le droit de vivre en paix ».