A l’occasion des 21 ans d’élections démocratiques en Afrique du Sud, le Président Jacob Zuma s’est défendu contre les critiques des pays africains sur son impuissance à empêcher les émeutes xénophobes.
Le Président sud-africain Jacob Zuma a vanté l’évolution positive de la situation en Afrique du Sud, depuis la fin de l’apartheid. Le chef de l’Etat s’est défendu contre [les attaques de nombres de pays africains le critiquant au sujet de sa gestion des émeutes xénophobes. Il s’exprimait, lundi, au siège du gouvernement, à Pretoria, à l’occasion des 21 ans d’élections démocratiques dans le pays.
Jacob Zuma a attaqué les pays africains qui avaient critiqué l’Afrique du Sud et sa gestion des violences xénophobes de ces dernières semaines. Ils leur a indiqué que ces pays devraient se demander pourquoi leurs ressortissants quittent leur propre pays. « Il est certainement vrai que nous avons un problème, mais nos pays frères y contribuent également. (…) Pourquoi leurs ressortissants ne sont-ils pas dans leur pays ? », s’est-il demandé, rapporte Xinhua.
Supprimer la colère qui l’anime
Il a invité son peuple à supprimer la colère qui l’anime. « Nous avons besoin d’un traitement psychologique au niveau du pays pour tourner le dos à cette colère », a-t-il précisé. Il a insisté sur les « grands succès » que rencontrent le pays depuis 1994 tout en reconnaissant le fort taux de chômage qui est de plus de 24% et le fait qu’un cinquième des 54 millions d’habitants du pays vivent sous le seuil de pauvreté.
Jacob Zuma a mis en place le Comité interministériel sud-africain sur les migrations (IMC), qui regroupe plusieurs ministères, pour enquêter sur les causes fondamentales des attaques xénophobes. Le ministre de la Présidence, Jeff Radebe, a indiqué, mardi, que le gouvernement poursuivra ses efforts jusqu’à ce que tous les criminels responsables des émeutes xénophobes soient derrières les barreaux.