Alors que le gouvernement de le République Démocratique du Congo annonce 12 morts lors des violences de cette semaine pour démentir les chiffres annoncés, Human Right Watch insiste qu’il y a eu au moins 40 morts en début de semaine.
Il y a eu au moins 40 personnes qui ont été tuées en début de semaine en République Démocratique du Congo (RDC), lors des manifestations de l’opposition contre un projet de loi électorale. C’est ce qu’a indiqué, ce samedi 4 janvier 2015, l’ONG Human Rights Watch (HRW), qui maintient ainsi les chiffres avancés par la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) durant la semaine, et démentis par le gouvernement rd-congolais qui a affirmé que 12 « pillards » ou « émeutiers » avaient été tués par des vigiles privés.
La bataille des chiffres se poursuit en République Démocratique du Congo. Alors que le gouvernement parle de manipulation, faisant allusion aux chiffres annoncés par la FIDH quant au nombre de personnes décédées suite aux manifestations anti-Kabila, l’ONG maintient la pression déjà exercée sur l’Etat, ce samedi. En outre, dans un rapport, HRW accuse le gouvernement de la RDC d’avoir « eu recours à une force illégale et excessive pour réprimer les manifestations ». Celles-ci ont eu lieu entre lundi et jeudi.
« Human Rights Watch a confirmé que 36 personnes, dont un agent de police, ont été tuées lors des manifestations à Kinshasa (…). Au moins 21 de ces victimes ont été tuées par balles par les forces de sécurité congolaises », accuse HRW qui poursuit en précisant que « jeudi, au moins quatre personnes ont été tuées lors de manifestations dans la ville de Goma ». Un bilan de qui avoisine celui de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), qui donnait 42 morts.
L’ONG qui demande à Kinshasa de tout faire pour « engager des poursuites contre les responsables de ces meurtres et d’autres exactions » dit avoir « documenté plusieurs cas dans lesquels la police ou les militaires de la Garde présidentielle ont emporté les cadavres des personnes tuées, dans une apparente tentative de supprimer les preuves » . Elle estime en outre que les « dirigeants de partis politiques devraient s’abstenir d’inciter leurs partisans à la violence ».