Violences au Mozambique


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Des heurts entre forces de l’ordre et l’opposition ont fait entre 38 et 49 tués.

Les démons de la guerre civile viennent à nouveau planer sur le Mozambique où les manifestations de l’opposition ont fait au moins 38 morts depuis vendredi, au cours d’affrontements entre les sympathisants de la Résistance nationale du Mozambique (RENAMO-ancienne rébellion devenue partie politique) et les forces de police.

Ses affrontements ont eu lieu dans les fiefs de l’opposition du nord et du centre du pays, alors que celle-ci entendait protester contre les élections générales de décembre dernier qu’elle juge entachées de fraudes.

L’agence de presse portugaise (Lusa) parle de  » douzaines de tués  » et de centaines d’arrestations aux alentours de la ville de Montepuez où quelques 500 militants de la RENAMO auraient repris les armes, contrôlant une partie de la ville, et occuperaient des postes de police. La RENAMO avance, quant à elle, un bilan provisoire de 49 morts et de 400 arrestations.

Fermeté du pouvoir

La RENAMO avait intégré le processus de réconciliation nationale dont le premier acte concret fut, dès 1992, l’instauration du multipartisme et des élections générales deux ans plus tard. Récemment, l’ancien mouvement rebelle a menacé de faire purement sécession dans les six provinces septentrionales qu’il contrôle.

Au lendemain de ses violences, le leader de l’opposition, Alfonso Dhlakama a annoncé une pause dans les mouvement de protestations pour  » engager une réflexion et analyser » les raisons de la  » brutale réaction  » du pouvoir.

S’exprimant dans le journal pro-gouvernemental  » Noticías « , l’actuel président Joaquim Chissano a affirmé qu’il userait de  » tous les moyens nécessaires  » pour rétablir l’ordre.

Ce langage de fermeté fait suite aux propos très durs du secrétaire général du parti au pouvoir, le FRELIMO à l’égard de l’opposition.  » Ils veulent le pouvoir à n’importe quel prix « , a dénoncé M Manuel Tome. Ajoutant :  » Dhlakama doit apprendre a respecter la loi. Le fait qu’il soit signataire des accords de paix (Signés à Rome et mettant fin à 16 ans de guerre civile – Ndlar), ne l’autorise pas à semer des troubles et à appeler à la violence dans le pays « .

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