Vingt-cinq personnes ont déposé leur candidature à la présidentielle malienne du 28 avril prochain. Les Maliens sont dépassés par ce nombre élevé de présidents potentiels qui pose aussi des problèmes techniques aux organisateurs du scrutin.
Et de vingt-cinq. Avec l’annonce des candidatures à la présidentielle malienne de Mandé Sidibé, ancien Premier ministre démissionnaire le 18 mars dernier, et d’Abdoulaye Sogolomba, ingénieur malien résidant en France, le nombre de candidats pour le fauteuil présidentiel est de vingt-cinq à la clôture du dépôt des dossiers de candidatures, fixé à vendredi minuit.
L’annonce de la candidature de Mandé Sidibé a miné un peu plus le moral des Maliens qui ne savent plus à quel candidat se vouer. » C’est vraiment un gros problème. Tout le monde veut devenir président « , note Ismayila Yoro Dicko, chef du bureau d’information mis en place par le ministère de l’Intérieur pour l’occasion. » Mandé Sidibé est un technocrate et les gens ne s’attendaient pas à ce qu’il se présente même si c’était devenu à peu près sûr après sa démission. Il est crédité d’une très faible intention de vote. » L’économiste de 62 ans, ancien du Fonds monétaire international (FMI), a déclaré à l’AFP se présenter à la présidentielle du 28 avril prochain » pour créer cette société de confiance dans laquelle nous serons gagnants, chacun et tous « .
Le bureau ne désemplit pas
D’ici là, la population est perdue. » Il y a en ce moment un très grand débat à Bamako. Pour éclairer les gens, le bureau d’informations va prochainement être joignable 24h/24 sur un numéro vert. Depuis son ouverture lundi, nous avons déjà reçu 320 personnes. Mon bureau ne désemplit pas ! » Les questions récurrentes : où se passe le vote, quelles pièces faut-il posséder etc. Le site Internet doit également être remis à jour et une caravane nationale pour le vote des jeunes sillonne le pays.
La multiplication des candidatures ne pose pas que des problèmes de conscience. » Nous avions prévu des bulletins de vote pour quinze candidats. Il nous faut donc trouver rapidement 200 millions de F cfa pour en imprimer suffisamment. Le peuple malien voulait que le coût des élections soit baissé et dans cette optique nous avions proposé de mettre en place un bulletin unique mais les partis politiques ont refusé « , explique Ismayila Yoro Dicko.
5 446 202 électeurs sont inscrits et répartis dans 12 004 bureaux de vote – dont plus de 900 pour la seule ville de Bamako. » Cette élection 2002 est cruciale pour les Maliens et la démocratie du Mali. » Il ne faudrait pas la rater.