Le ministre de la Communication de la République démocratique du Congo (RDC), Lambert Mendé, a regretté les affrontements qui ont eu lieu dans le pays tout en se félicitant du dialogue qui a permis la sortie de crise, sur « France 24 ». Réaffirmant le chiffre de 14 morts au cours des différents mouvements de protestation, il a écarté la responsabilité du gouvernement dans ces décès.
« Nous savons ce qu’il s’est passé au Burkina Faso, ça n’a rien à voir avec ce qu’il s’est passé à Kinshasa », a déclaré Lambert Mendé au micro de France 24, dans une vidéo diffusée ce mardi 27 janvier 2015. Le ministre de la Communication de la République démocratique du Congo (RDC) s’est félicité de la sortie de crise par le dialogue et a regretté les différents affrontements qui ont secoué le pays.
Il a rappelé que que c’est la majorité gouvernementale qui a retiré l’amendement qui a cristallisé la tension : « Le président de l’Assemblée nationale est allé plus loin que le Sénat, en retirant l’amendement sur le recensement de la population ». L’opposition s’était insurgé contre cet amendement qui, s’il avait été voté, aurait permis au Président Kabila de repousser les élections pour rester au pouvoir. L’étendue géographique et la nombreuse population de RDC aurait fait durer le recensement plusieurs années, selon l’opposition.
Comparable au plan « Vigipirate »
Au sujet de la coupure d’internet et du brouillage de RFI, le ministre a mis en avant la volonté gouvernementale de protéger la population, évoquant la « responsabilité du gouvernement de maintenir la sécurité ».
Il a tendu la main à l’opposition. « Nous entendons répondre positivement à l’appel au dialogue d’Etienne Tchisekedi et de ses amis, mais pas au sujet du mandat actuel de Kabila », a-t-il déclaré. Etienne Tchisekedi s’estime toujours le gagnant de la dernière élection présidentielle et veut faire annuler l’actuel mandat du Président.
Des pilleurs tués par des vigiles
Lambert Mendé a ensuite évoqué à nouveau le chiffre de 14 morts au total, au cours des différents mouvements de protestation en RDC, ces derniers jours, qu’il oppose à celui de 42 morts rapportés par la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH). « Ils sont à Paris », critique alors le ministre.
La majorité des personnes tuées pendant les manifestations l’ont été par des vigiles armés alors qu’il tentaient de piller des magasins, précise enfin Lambert Mendé : « Qu’on ne nous fasse pas porter la responsabilité de ces morts ! », martèle-t-il.