L’Assemblée nationale d’Algérie a été le théâtre, ce lundi matin, d’échauffourées entre députés qui en sont même venus aux mains.
Bagarre à l’Assemblée nationale algérienne ! C’est le Parisien qui en a fait la révélation. Le site précise que ce lundi matin, alors que l’Assemblée nationale devait examiner le projet de loi de finances 2016, des députés de l’opposition ont montré leurs forces afin d’empêcher le début des travaux.
Toujours selon le site français, des bagarres ont eu lieu entre opposants et élus de la majorité présidentielle dominée par le vieux parti FLN, évoquant des images violentes captées par la chaîne privée Ennahar ayant fait le tour de la Toile depuis la mi-journée. Les images montrent le président de l’Assemblée nationale entouré par des gardes de la sécurité, des députés levant des pancartes pour dire non à cette loi. Ce n(est pas tout puisqu’il y a eu des scènes de bousculades et de coups… mêlant des femmes et des hommes.
L’Algérie, selon toute vraisemblance, couve un profond malaise, depuis notamment la réélection du Président Abdelaziz Bouteflika sur un fauteuil roulant, en 2014. Ce lundi 30 novembre, l’Assemblée nationale algérienne a été gagnée par l’effervescence que connait la rue depuis le nouveau mandat de Bouteflika, suivi d’un lot d’incertitudes sur son état de santé. Sans compter la cascades de limogeages de personnalités. C’est le cas notamment du général Hassan, de son vrai nom Abdelkader Ait-Ouarabi, est l’ex-patron du Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste (Scorat), spécialisé dans l’infiltration des groupes terroristes.
Agé de 68 ans, il a été jugé par le tribunal militaire d’Oran dans un strict huis clos qui rend impossible la connaissance du fond de l’affaire. Sa condamnation, une première pour un haut responsable des services secrets. Le général Hassan avait été admis à la retraite en 2013, et immédiatement placé sous contrôle judiciaire, avant son arrestation en août dernier.
En septembre dernier, le général Mohamed Mediene dit Toufik, a aussi payé son opposition à un quatrième mandat de Bouteflika. En juillet, c’est le chef de la garde présidentielle qui est limogé ainsi que plusieurs de ses subordonnés, en raison de surprenants coups de feu à l’intérieur de la résidence d’Etat de Zéralda, à l’est de la capitale.