Albert Chennouf-Meyer, le père d’Abel Chennouf, militaire tué par Mohamed Merah à Montauban, a protesté, ce samedi, le fait que François Hollande ait qualifié son fils de musulman, alors que le jeune homme était catholique.
Le père d’Abel Chennouf a écrit, ce samedi, une lettre ouverte au Président français pour contester les propos tenus par le dirigeant français, lors d’un dîner au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), qualifiant son fils de musulman, alors que celui-ci était catholique.
En effet, Français Hollande indiquait que « c’est le fanatisme et non l’islam, qui a guidé le bras assassin de Merah à Toulouse et à Montauban lorsqu’il a abattu Jonathan, Gabriel, Arieh, Myriam, Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad et Abel Chennouf. Quatre juifs, trois musulmans. Tous Français ».
Pour recadrer Hollande, le père d’Abel confie dans sa lettre : « Lors de votre intervention au dîner du CRIF, vous affirmiez dans votre discours que Mohamed Merah avait assassiné quatre juifs et trois musulmans (…). Mon épouse Katia, Tony et Sabrina mes enfants et moi-même, nous nous élevons et condamnons fermement votre inculture, votre agression verbale et votre mépris vis-à-vis de notre enfant Abel Samy Arnaud, qui est catholique de son état et non musulman (…) ».
En conclusion, le père d’Abel précise « qu’être musulman n’est pas une tare », tout en dénonçant dit-il « le mépris manifesté par le chef de l’Etat envers les familles de victimes, notamment Abel et Mohamed Legouad (…). Je vous saurai gré de ne plus citer le prénom de mon fils, laissez-le dormir en paix ».