Le rideau est tombé, le week-end dernier, à Cotonou, sur la 4è édition du Festival des stars de l’intégration culturelle africaine (SICA 2008) avec le sacre de Vi-phint en tant que meilleur artiste moderne d’inspiration traditionnelle, à la suite d’un spectacle de plus de 4 heures.
Notre envoyé spécial à Cotonou
Au terme de la soirée de gala qui a clos les festivités de cette quatrième édition des SICA, l’artiste béninois Vi-phint a été désigné meilleur artiste de musique moderne d’inspiration traditionnelle dans la nuit de samedi, au Palais des Congrès de Cotonou. Il était en compétition avec d’autres artistes venus de seize pays de la sous-région et de l’Afrique centrale.
« C’est ici que je réalise que le chemin que j’ai choisi ne m’a pas trompé », a lancé l’heureux artiste qui a dédié son trophée à toute la jeunesse de son pays. Pour plusieurs analystes de la musique béninoise, Vi-phint est un digne héritier d’un certain Danialou Sagbohan. Sobre et énergique, ce jeune homme d’une trentaine d’années a su « convaincre le jury par sa prestance, son authenticité et sa sensibilité », a confié un membre du jury.
Cette compétition, qui entend récompenser, tous les ans, un artiste dont la musique moderne s’inspire de la tradition africaine, donne également l’occasion à de jeunes présentateurs et animateurs de faire valoir leur talent. Ainsi, chaque candidat devait introduire son artiste, avec élégance et éloquence. Au finish, le jury dirigé par le Maestro Boncana Maïga a jugé « meilleure » la prestation live de Pape cheikh, 24 ans, animateur sur 2STV au Sénégal.
Le prix du public est allé à « l’adepte de la paix », Shérifa Gunu du Ghana ; une véritable bête de scène chaleureusement applaudie, et celui de meilleur clip vidéo à « Mouyanga + » du Gabon avec « Mbigou Yèkè », un extrait de leur 1er album sorti depuis août 1999.
Une équipe de choc
La soirée a été animée par Charles-Andy Adjanohoun du Benin, et l’humoriste Ivoirien Gohou Michel qui a littéralement embrasé la salle avec ses numéros.
Pour cette édition 2008, Ali Wassy Sissi, le promoteur du festival, a honoré quelques acteurs de culture africaine par des prix de reconnaissance. Il s’agit là des personnalités qui sont à la base de la création de cet événement artistique. On peut noter la béninoise Madou, l’ivoirien Mam Camara (Flash Magazine), le burkinabé Alfred Ouédraogo (Nostalgie Ouaga), John Dossavi (Frequence Paris Pluriel), Abdou Kimba (CFI-TV5), Salfo Soré, très connu sous le pseudonyme de Jah Press (Promoteur des Kundé d’Or), et du producteur Boncana Maïga qui a dédié son trophée à la mémoire de Gnonnas Pédro, membre du groupe Africando, décédé en août 2004. Le présentateur de « Star Parade » a promis que son « trophée fera le tour des musées d’Afrique » afin d’honorer ce grand artiste africain.
Lors de la dernière édition, Honakamy de la Côte d’Ivoire a remporté le prix dans la catégorie Musique Moderne d’inspiration traditionnelle et Joël Kuegah du Bénin a été lauréat de la catégorie animateur.
Nouveauté : le village des SICA A cette édition 2008 a vu le jour le « village des SICA », érigé à la Place du Souvenir de Cotonou. Un espace ouvert aux artistes plasticiens, artisans et commerçants afin de faire découvrir leurs différents produits aux festivaliers et surtout aux visiteurs. Tous les soirs, sur le géant podium, la fête battait son plein avec des prestations des artistes (live et play-back). |
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