Le scrutin du 14 octobre constitue un test important pour un nouvel élan du Togo. L’organisation d’élections transparentes est la principale condition posée par l’Union européenne pour reprendre sa coopération avec le pays.
Notre correspondant à Lomé
Pour le Togo, la réussite des élections législatives est essentielle. L’accord politique inter-togolais signé le 20 août 2006 par les acteurs politiques du pays, a rendu possible la mise en place en septembre 2006 d’un gouvernement d’union nationale et l’organisation d’élections législatives pour ce 14 octobre 2007.
Une reprise évidente de la coopération avec Lomé
Rompue depuis 1993, la coopération avec Lomé a de fortes chances de rependre. C’est le fruit de l’aboutissement des 22 engagements que le Gouvernement togolais avait souscrit auprès de l’Union Européenne en avril 2004. Une manière pour le Togo de prouver à l’Union Européenne sa volonté de respecter désormais l’ouverture démocratique. De ce fait, Lomé pourra de nouveau avoir accès aux aides de l’Union Européenne, ainsi que reprendre une collaboration avec des institutions telles que le FMI et la Banque mondiale.
L’heure de vérité pour les formations politiques
L’élection du 14 octobre sera la première à laquelle prendra part l’ensemble des partis politiques togolais. Elle permettra aux acteurs politiques de mesurer l’image et la représentativité de leur formation sur le terrain. Un enjeu extrêmement important quant on sait que l’Assemblée nationale togolaise ne dispose que de 81 sièges.
Si certains observateurs de la scène politique togolaise donnent l’électorat du Nord du pays favorable au RPT (Rassemblement du Peuple Togolais), parti au pouvoir, et l’électorat du Sud au CAR (Comité d’Action pour le Renouveau), parti du Premier Ministre, la bataille n’est gagnée pour l’un ni pour l’autre. Car il ne faut pas négliger la présence de l’UFC (Union des Forces du Changement) de l’opposant Gilchrist Olympio qui participe pour la première fois à un scrutin législatif.
Participation de l’UFC: une première !
Exilé en Europe depuis des années, M. Gilchrist Olympio, farouche adversaire au régime en place, a tenu des meetings un peu partout sur le territoire togolais, surtout à Kara, fief réputé du RPT. Ce qui n’était pas possible depuis l’implantation du « régime Eyadema ».
Fort de la réussite de ce tournant décisif dans la vie économique et social du Togo, l’ensemble de la classe politique s’y met. La campagne électorale qui s’est ouverte le 29 septembre dernier prend fin ce vendredi 12 octobre 2007 dans une ambiance plutôt festive.
Le lendemain du 14 Octobre édifiera les uns et les autres, si ces élections mettent désormais le Togo sur la voie du développement.
Lire aussi :
Optimisme prudent au Togo à l’approche des élections législatives