La Cour constitutionnelle du Gabon doit rendre son arrêt, ce vendredi 23 septembre, sur le nouveau comptage des voix dans la province du Haut-Ogooué. De nouvelles violences sont à craindre à la suite de cet arrêt.
C’est ce vendredi 23 septembre 2016 que la Cour constitutionnelle du Gabon doit rendre son arrêt sur le nouveau comptage des voix dans la province du Haut-Ogooué. De nouvelles violences sont à craindre à la suite de cet arrêt, d’autant qu’il a été annoncé que les bulletins de vote ont été brûlés aussitôt après le scrutin.
La population attend avec anxiété la proclamation des résultats définitifs du scrutin présidentielle du 27 août 2016. Réunis depuis jeudi 22 septembre 2016 dans l’après midi, les neuf juges de la Cour constitutionnelle doivent rendre leur arrêt au plus tard dans la journée de ce vendredi 23 septembre 2016. Cette instance a été saisie le 8 septembre par l’un des candidats, Jean Ping, pour demander le nouveau comptage des voix dans la province du Haut-Ogooué dans laquelle son adversaire, Ali Bongo, a obtenu 95% des voix pour 99% de participation, selon les résultats de la Commission électorale (CENAP).
D’autant que que c’est ce score qui lui a permis de l’emporter sur l’ensemble du pays avec environ 5 000 voix d’avance. Contesté par l’opposition, ce résultat est aussi mis en doute par l’Union Européenne, les Etats-Unis et la France. Si la Cour donne raison à Jean Ping, Ali Bongo devra lui céder la place?: une première pour la famille Bongo qui dirige le Gabon depuis 1965. Si en revanche, la Cour donne raison à Ali Bongo, le risque de plonger le pays dans le chaos.
A la suite du décompte proclamé par la Commission électorale donnant la victoire au Président sortant, des émeutes avaient éclaté dans tout le pays, le 31 août 2016. Elles ont duré deux jours. Ces violences ont coûté la vie à une cinquantaine selon l’opposition. Des centaines de personnes ont été blessées et plus d’un millier arrêtées.