La Côte d’Ivoire est confrontée à une crise sanitaire sans précédent. L’épidémie de variole du singe, qui sévit dans plusieurs régions du monde, a fait son apparition sur le territoire ivoirien. Selon les derniers chiffres officiels, 28 cas, dont un mortel, ont été recensés. Ce qui a suscité une vive inquiétude au sein de la population et des autorités sanitaires.
28 cas confirmés de variole du singe, dont un décès
Maladie virale rare, transmissible de l’animal à l’homme, la variole du singe se caractérise par des symptômes similaires à ceux de la variole, bien que généralement moins graves. En Côte d’Ivoire, les premiers cas ont été détectés en début juillet à Tabou. Depuis lors, le virus s’est propagé à plusieurs autres régions du pays, inquiétant les autorités sanitaires qui redoutaient une telle situation.
« Depuis la détection du premier cas, au début du mois de juillet à Tabou, d’autres cas ont été observés aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Nous sommes aujourd’hui à 28 cas confirmés, dont un décès… Dans notre pays pour l’instant, la souche qui a fait l’objet d’analyse au laboratoire, nous n’avons pas encore identifié le variant qui a été observé en RDC. Pour nous jusqu’à l’instant c’est le clade de l’Afrique de l’Ouest qui circule », a déclaré Dr Daouda Coulibaly.
Des équipes médicales déployées sur le terrain
Le sous-directeur de l’Institut national de l’hygiène publique (INHP) a précisé qu’aucune contamination ne concerne la nouvelle souche plus mortelle découverte en République Démocratique du Congo. Les causes exactes de cette épidémie restent à éclaircir. Les experts évoquent plusieurs facteurs possibles, tels que les contacts étroits avec des animaux infectés, la transmission interhumaine lors de contacts physiques étroits et les rassemblements de personnes.
Les investigations sont en cours pour déterminer avec précision l’origine de cette flambée épidémique. Face à cette menace, les autorités ivoiriennes ont mis en place plusieurs mesures pour endiguer la propagation du virus. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées afin d’informer la population sur les symptômes de la maladie, les gestes barrières à adopter et les comportements à risque. Des équipes médicales ont été déployées sur le terrain pour dépister et isoler les cas suspects.
Lourdes conséquences sur le système de santé ivoirien
Par ailleurs, des centres de vaccination ont été ouverts pour protéger les populations les plus vulnérables. Cependant, la disponibilité des vaccins reste limitée et les campagnes de vaccination rencontrent des difficultés, notamment en raison de la méfiance d’une partie de la population envers les vaccins. La propagation de la variole du singe a de lourdes conséquences sur le système de santé ivoirien, déjà fragilisé par le Covid-19.
Face à la propagation rapide de la variole du singe, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d’alerte. Cette décision sans précédent marque un tournant dans la lutte contre cette maladie virale. Cette décision permet de mobiliser les ressources nécessaires à l’échelle internationale pour faire face à l’épidémie. L’OMS a justifié sa décision par la propagation rapide du virus, le nombre croissant de cas, et l’absence de traitements spécifiques efficaces.