Alors que la sortie du représentant permanent du royaume chérifien auprès de l’ONU, soutenant le « vaillant peuple kabyle », dont il dénonce l’oppression par les autorités algériennes, le Président algérien ferait l’objet d’une « plainte pour génocide » déposée à son encontre par le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, qui durcit le ton en France.
Le Maroc, qui a dénoncé les conditions du « vaillant peuple kabyle » en Algérie, a-t-il raison sur le voisin algérien ? C’est la compréhension qui pourrait être faite des activités du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, qui prépare une conférence de presse, vendredi 24 septembre 2021, à 10h30, à Paris, en France. Le débat sera piloté par que tiendra Maître Gérald Pandelon en présence du Président Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie.
Cette rencontre est initiée « à la suite du dépôt de plainte pour génocide, initiée par le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et du Gouvernement Provisoire Kabyle en exil (GPK – ANAVAD) contre le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, le chef d’état-major de l’armée (algérienne) Said Chengriha ainsi que d’autres responsables militaires, auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye ».
Il sera, selon les organisateurs, question de faire l’état des lieux en trois points succincts, lors de cette conférence :
- Contenu de la plainte, modalités et contexte de son dépôt.
- Le climat de répression et de guerre maintenu en Kabylie
- Conséquences régionales et internationales de cette situation instable, notamment à la veille d’élections locales très controversées.
Cette conférence sur la situation en Kabylie repose sur la table des débats la question de la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, décidée justement par Alger au lendemain de la sortie de Omar Hilale, le représentant permanent du royaume chérifien auprès de l’ONU, soutenant le « vaillant peuple kabyle », en réponse au soutien de l’Algérie au Sahara Occidental. Vu les contours de cette conférence de presse du MAK, le Maroc a-t-il raison d’avoir évoqué la difficile situation du « vaillant peuple kabyle » en Algérie ?
Rien n’est moins sûr. L’on sait par ailleurs que le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie est classé comme une « organisation terroriste » par Alger. C’est d’ailleurs sous ce chapitre que les autorités algériennes ont fermement condamné le soutien du Maroc à ce mouvement, avec entre autres conséquences, la rupture de leurs relations diplomatiques décidée par Alger, le 24 octobre dernier.
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