Les scientifiques de l’université d’Oxford ont mis au point un vaccin contre le paludisme. Ce nouveau vaccin est testé cliniquement pour la première fois en Gambie à partir de ce lundi.
Plus besoin de quinine pour lutter contre le paludisme ?
Les scientifiques de l’université d’Oxford testent, en Gambie, un nouveau vaccin contre le paludisme. Ainsi, les populations africaines pourraient être protégées, et les voyageurs ne seraient plus contraints de prendre des médicaments contre le paludisme, avant, pendant et après leur voyage.
Ce vaccin a pour but d’enrayer, et à terme, d’éradiquer cette maladie qui fait aujourd’hui plus d’un million de morts par an. Une dépêche de la BBC nous révèle que cette maladie, très répandue en Afrique, menace de s’étendre de nouveau dans le sud de l’Europe et en Amérique Latine, d’où elle a été éradiquée, il y a une cinquantaine d’années.
Ce vaccin a été créé à partir de fragments d’ADN du virus lui-même. En outre, cette nouvelle formule permet d’agir directement sur les cellules infectées. Les précédents traitements, eux, n’agissaient sur le virus qu’avant son entrée dans les cellules.
Une série de tests a déjà été effectuée sur des volontaires britanniques, à qui l’on avait préalablement inoculé le virus. Leurs résultats ont été des plus concluants. Si les essais menés actuellement en Gambie sont également positifs, le vaccin pourrait être commercialisé d’ici cinq à dix ans.
Initiative de l’OMS : » Faire reculer le paludisme «
Cependant, avant cette date et en espérant que le vaccin sera efficace, le paludisme restera responsable d’un quart de la mortalité infantile en Afrique.
Parallèlement à la recherche scientifique, l’OMS poursuit son action, lancée en 1998, sous le nom » Faire reculer le paludisme « . Cette initiative vise à lutter contre la maladie sur le terrain.
Elle permet de renforcer les systèmes de santé des Etats et de promouvoir des méthodes de lutte, comme les moustiquaires imprégnées d’insecticide.
Selon ce projet, l’OMS prévoit que le paludisme pourrait être éradiqué en 2030.
Bien évidemment, ceci est sans compter sur les récentes avancées scientifiques, et notamment sur ces derniers essais très prometteurs.