Les chefs d’Etat et de gouvernement participent ce dimanche au 15e sommet de l’Union africaine. A l’ordre du jour notamment, le renforcement de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), la santé maternelle et le climat.
Une trentaine de dirigeants des pays membres de l’Union africaine (UA) sont réunis, ce dimanche et jusqu’à mardi prochain, à Kampala, en Ouganda, dans le cadre de la 15e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation panafricaine. Ils doivent se prononcer notamment sur le renforcement de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) pour combattre les insurgés islamistes shebab qui ont revendiqué le double attentat du 11 juillet dernier dans la ville hôte du sommet. Les autorités ougandaises ont mis en place un dispositif impressionnant pour encadrer cette rencontre qui s’est ouverte par deux minutes de silence en hommage aux victimes du drame. « A la suite des attaques récentes en Ouganda, nous avons renforcé nos mesures de sécurité à un niveau sans précédent», a indiqué à l’AFP, Okello Oryem, le ministre adjoint aux Affaires étrangères.
Climat et santé maternelle
L’UA prévoit l’envoi de 2 000 soldats en renfort de l’Amisom et d’élargir ses missions afin qu’elle puisse être plus offensive. Elle compte déjà plus de 6 000 hommes dont 3 500 Ougandais et 2 500 Burundais. « Nous allons très rapidement monter à plus de 8 000, qui est l’effectif maximum, et je crois que la tendance ira (…) peut-être au delà de 10 000 (soldats)», a indiqué ce vendredi Jean Ping, le président de la Commission de l’UA lors d’une conférence de presse. La Guinée s’est dite prête à envoyer des hommes pour étoffer les rangs de l’Amisom dont deux hommes ont été tués par les rebelles shebab. « Nous avons perdu deux soldats et trois autres ont été blessés dans le quartier de Bondere, mercredi », a confié vendredi un porte-parole de la force africaine à Reuters.
Outre la situation en Somalie, l’UA s’intéressera particulièrement à la santé maternelle et infantile qui est l’un des thèmes principaux du sommet. Par ailleurs, le président mexicain Felipe Calderon, une première pour ce pays, participe également à la réunion des chefs d’Etat africains. Objectif : « forger un consensus avec l’Afrique, une région-clé dans les négociations sur le changement climatique ». Le Mexique accueillera à Cancun la conférence internationale sur le climat, du 29 novembre au 10 décembre 2010. La précédente, qui s’est tenue à Copenhague, fut un semi-échec.