L’Union Africaine a finalement accordé à Israël le statut d’observateur, après plus de 20 ans d’attente. Si la nouvelle a été célébrée à Tel-Aviv, en Algérie, elle est passée presque inaperçue. Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra n’a publié aucun communiqué sur le sujet, jusqu’à présent. Le chef de la diplomatie algérienne semble plus préoccupé par l’affaire de Pegasus, mais aussi l’implication du Maroc sur l’autodétermination de la Kabylie.
Israël a obtenu le statut d’observateur auprès de l’Union Africaine, après plus de 20 ans d’attente. Si la nouvelle a été célébrée à Tel-Aviv, en Algérie, elle est passée presque inaperçue. Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra n’a publié aucun communiqué sur le sujet, jusqu’à présent. Un silence gênant alors qu’Alger se présente depuis des mois, du moins médiatiquement, comme le chef de file des pays arabes et africains opposés à « l’offensive sioniste au Maghreb et dans le monde arabe».
Une mobilisation qui est passée à un niveau supérieur juste après l’annonce, en décembre dernier, de la reprise des relations entre le Maroc et Israël, officiellement rompues en 2002. La majorité des médias algériens ont également regardé ailleurs. L’affaire Pegasus semble avoir servi d’échappatoire. Les partis proches du pouvoir sont restés également bouche cousue. Et pourtant, depuis le 10 décembre dernier, le sujet Israël était au cœur de toutes les attentions.
Gouvernement, médias et formations politiques accusent le royaume d’avoir facilité l’accès de l’Etat hébreu dans la région maghrébine. Cependant, deux jours après l’annonce de la normalisation entre Rabat et Tel-Aviv, l’ancien chef du gouvernement, Abdelaziz Djerad, l’avait qualifiée de « réelle volonté d’attenter à l’Algérie », comme le confirme, selon ses dires, « l’arrivée à présent de l’entité sioniste à nos portes ».
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