Union Africaine : Israël obtient le statut d’observateur, 20 ans après


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Yaïr Lapid
Yaïr Lapid

Après près de 20 ans d’efforts diplomatiques, Israël obtient le statut d’observateur auprès de l’Union Africaine (UA). Officiellement, l’ambassadeur d’Israël en Éthiopie, au Burundi et au Tchad, Aleli Admasu, a présenté ses lettres de créance à Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine, au siège du bloc dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.

L’ambassadeur israélien Aleli Admasu a présenté, ce jeudi 22 juillet 2021, ses lettres de créance au président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, selon des communiqués de l’organisation panafricaine et de la diplomatie israélienne. Israël détenait auparavant le statut d’observateur auprès de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), mais a été longtemps contrecarré dans ses tentatives de le récupérer après la dissolution de l’OUA en 2002 et son remplacement par l’UA.

« Cela corrige une anomalie qui a perduré pendant près de deux décennies et représente une partie importante du renforcement des relations extérieures d’Israël », s’est félicité dans un communiqué le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, notant qu’« Israël entretient actuellement des relations avec 46 pays africains ». L’établissement formel du statut d’observateur d’Israël auprès de l’UA permettra une coopération renforcée entre les deux parties sur divers aspects, notamment la lutte contre le Coronavirus et la prévention « de la propagation du terrorisme extrémiste sur le continent africain », a-t-il ajouté.

Dans une déclaration distincte, Moussa Faki Mahamat a souligné la position de l’UA sur le conflit israélo-palestinien de longue date, réitérant la position du bloc selon laquelle une solution à deux États était « nécessaire pour une coexistence pacifique ». Le président de la Commission de l’UA a indiqué que la voie vers une paix et une stabilité durables exige que le processus de paix et les solutions recherchées soient non seulement acceptables, mais doivent garantir les droits de toutes les parties.

Au mois de mai dernier, Moussa Faki Mahamat avait condamné Israël lorsque ses forces ont bombardé la bande de Gaza assiégée pendant 11 jours, ainsi que les attaques des forces de sécurité israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa, le troisième site le plus saint de l’Islam situé à Jérusalem-Est, affirmant que l’armée israélienne agissait « en violation flagrante du droit international ». Le langage pro-palestinien est généralement présenté dans les déclarations prononcées lors des sommets annuels de l’UA.

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