Umar Farouk Abdul Mutallab, auteur de l’attentat raté sur un vol ralliant Détroit à Amsterdam en décembre 2009, a été condamné à la perpétuité ce jeudi aux Etats-Unis. Sa famille appelle la justice américaine à réviser la sentence.
Il avait tenté de faire exploser un avion ralliant Détroit à Amsterdam le 25 décembre 2011 en cachant 76 grammes d’explosifs dans ses sous-vêtements. Le Nigérian Umar Farouk Abdul Mutallab, 25 ans, a été condamné ce jeudi à Detroit (Etats-Unis) quatre fois à la perpétuité et à 50 ans d’emprisonnement pour les huit chefs d’inculpation qui pèsent sur lui. Impassible lors du prononcé du verdict, il n’a exprimé aucun remord et a déclaré qu’il était « fier de tuer au nom de Dieu ». Le vol 253 de la Northwest Airlines transportait 289 personnes.
Son procès s’était ouvert en octobre dernier. Il plaidera coupable dès le deuxième jour pour cet attentat revendiqué par le défunt leader d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden.
« Fier de tuer au nom de Dieu »
Ses parents ont appelé jeudi les autorités judiciaires américaines à revoir la sentence. Ils « (appellent) fermement le Département de la justice américaine à réviser la condamnation à la prison à perpétuité ». Ils ont également invité les autorités nigérianes « à discuter avec le gouvernement américain pour faire en sorte qu’une révision ait lieu pour que justice soit faite conformément aux circonstances existantes dans le dossier d’Umar Farouk ». Sa famille a rappelé combien elle avait été surprise par cet acte bien que son père, banquier et ancien ministre sous le président nigérian Olusegun Obasanjo, ait signalé le comportement suspect de son fils aux services de sécurité nigérian et américain.
En août 2008, Umar Farouk Abdul Mutallab avait informé les siens qu’il ne souhaitait plus poursuivre ses études à Dubaï et avait décidé de rester au Yémen, où il séjournait déjà, pour se perfectionner sans préciser dans quel domaine. Le jeune homme coupe alors les ponts avec sa famille.
Bien né et ingénieur de formation, Umar Farouk Abdul Mutallab était promis à un bel avenir avant de croiser la route d’Al Qaïda à Londres où il a obtenu son diplôme d’ingénierie. Une geôle américaine abritera désormais ses jours.