Une réplique du trône de l’empereur centrafricain Jean-Bedel Bokassa a été vendue aux enchères à Paris pour 15 000 euros, au-delà de sa mise à prix de 10 000 euros.
Cette pièce imposante, haute de 3 mètres et large de 3,50 mètres, est l’œuvre de l’artiste Olivier Brice, qui l’avait réalisée en 2002 à la demande de Bokassa lui-même. Faite de bois, de bronze et de feuilles d’or, elle reprend fidèlement les motifs du trône original, notamment l’aigle bicéphale et les armoiries de l’empire centrafricain.
Bokassa, une fascination pour certains collectionneurs
Le règne de Bokassa, marqué par des excentricités et des actes de violence, a fait de lui une figure controversée. Son sacre en empereur en 1977, lors d’une cérémonie somptueuse inspirée de celle de Napoléon, est devenu un symbole de sa mégalomanie. Le trône, élément central de cette cérémonie, est donc également chargé d’une symbolique forte.
Malgré la controverse qui entoure sa figure, Bokassa continue de fasciner certains collectionneurs. La vente aux enchères de sa réplique de trône en est une nouvelle illustration. L’acquéreur, dont l’identité n’a pas été révélée, a déclaré qu’il était « passionné par l’histoire » et que cette pièce représentait pour lui « un morceau d’histoire africaine ».
Histoire controversée de cet ancien chef d’État
Le trône original de Bokassa, quant à lui, se trouverait aujourd’hui dans un état de délabrement avancé, dans un palais de Bangui, la capitale de la Centrafrique. Son avenir est incertain, mais il est possible qu’il fasse un jour l’objet d’une restauration ou qu’il soit exposé dans un musée. La vente de la réplique du trône de Bokassa est un rappel de l’histoire controversée de cet ancien chef d’État.