Une ONG constate une progression de la démocratie en Afrique noire


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La citoyenneté acquière un véritable poids politique en Afrique. Le rapport annuel de Human rights watch dresse le tableau des avancées et explique les raisons de la poussée démocratique sur le continent.

La citoyenneté réaffirme ses prérogatives dans de nombreux pays de l’Afrique sub-saharienne. C’est ce qu’il ressort du rapport mondial annuel 2001 de l’Organisation non gouvernementale (ONG) américaine, Human rights watch (HRW). Un état d’esprit civic s’installe peu à peu, conscient de plus en plus de son pouvoir sur les institutions et la conduite des affaires des nations. La situation s’expliquerait entre autres, par le développement des moyens de communication, en tête desquels Internet.

Un processus démocratique s’illustre avec une nouvelle vigueur dans de nombreux pays africains, comme le Zimbabwe ou le Sénégal par exemple.

Le verdict des urnes lors du référendum de février dernier au Zimbabwe déboutait le gouvernement dans sa volonté de changer la constitution, après les élections législatives de juin celui-ci devait également perdre la majorité absolue au parlement.

Même tendance au Sénégal où le Président Abdou Diouf, en lice pour un quatrième mandat consécutif à la tête de l’Etat, a laissé sa place au vétéran de l’opposition Abdoulaye Wade. M Diouf est « seulement le troisième président africain élu à quitter son poste à l’issue d’un scrutin national » remarque le rapport. HRW fait aussi cas de l’arrestation de l’ancien dictateur tchadien Hissein Habré, qui marque une volonté nouvelle en Afrique de traduire en justice des dignitaires de pays voisins coupables d’exaction dans leur pays.

Le rôle croissant d’Internet

Le fléchissement des attitudes politiques et la plus grande expression de l’opinion publique s’expliquent notamment par le rôle croissant des technologies de l’information.

La communication est devenue presque instantanée à travers le monde. Les ONG et les acteurs de la société civile en tirent parti. Ils disposent de meilleurs critères de gouvernance pour exposer leur doléances démocratiques. Pour HRW, « la révolution de l’information pourra, le temps venu (…) changer le paysage politique et celui des droits de l’Homme en Afrique et au delà ».

Pour autant, le rapport reconnaît que les processus observés nécessitent « des soutiens financiers et diplomatiques venus de l’étranger ». C’est de l’intérieur et de l’extérieur que l’Afrique trouvera sa voie vers plus de citoyenneté.

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