L’institut de Recherche pour le Développement vient de mettre sur le marché un nouvel antivenin pour soigner les morsures de serpents
L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) vient de commercialiser un nouvel anitvenin. Le FAV-Afrique TM, c’est son nom, diminue les effets secondaires provoqués par les sérums antivenimeux classiques. Chaque année en Afrique, un million de personnes se font mordre par des serpents et près de 20 000 décèdent.
Des réactions allergiques
Si les pharmacopées courantes s’avèrent efficaces contre les envenimations, elles occasionnent toutefois, dans 30% des cas, des réactions post-injection, notamment de type allergique ou cutanée. Testé au Cameroun par des chercheurs de l’IDR, le nouveau traitement a montré une remarquable faculté d’assimilation chez les patients. Tous guéris, seuls 4% d’entre eux ont développé de bénignes réactions.
Pasteurisé pour éliminer les éventuels éléments contaminants, le nouveau venu dans la famille des anti-venins s’affiche comme un produit plus sûr pour lutter contre les morsures de serpent. Reste un problème de taille. Car le problème de santé public est avant tout rural (selon l’IRD, 85% des victimes sont des travailleurs agricoles) et se heurte à un manque de structures sanitaires de proximité. Le FAV-Afrique est peut-être une belle avancée, mais il reste encore beaucoup pour éradiquer le mal. D’ici à ce que le serpent en Afrique n’envoie plus personne chez Saint Pierre, il y a un monde qui ne semble malheureusement pas pour demain.