Une gendarmerie pour l’Afrique


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Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

Les Etats africains, après quarante ans d’indépendance, mettent sur pied une gendarmerie commune. L’Organisation des gendarmeries africaines (OGA), dont les bases ont été lancées du 2 au 4 avril dernier à Dakar, répond à une volonté de mieux combattre la criminalité sur le continent.

Le continent africain veut se prendre en main. Au moment où les dirigeants politiques posent les jalons d’une Afrique compétitive sur le plan politique et économique, les gendarmeries créent un nouvel outil commun, pour lutter plus efficacement contre la criminalité transfrontalière. A l’instar d’Interpol (réseau policier international), l’Organisation des gendarmeries africaines (OGA) permettra d’harmoniser les méthodes de lutte contre certains fléaux tels que le trafic de personnes, de drogue ou la prolifération des armes légères en Afrique.

L’initiative, selon une source officielle,  » est bienvenue, mais elle reste encore à se matérialiser ». Un fonctionnement effectif de l’organisation pourra aussi accompagner le processus d’intégration des peuples.  » Les frontières ne seront plus un handicap pour poursuivre les criminels. Avec les échanges d’informations, nous pourrons facilement contrôler les mouvements de populations.  » Par ailleurs, l’OGA, en tant qu’outil fédérateur, vient apporter une solution aux  » pesanteurs locales  » qui entravent la bonne marche de la gendarmerie en Afrique.

Un siège permanent à Dakar

Un siège permanent à Dakar et une présidence tournante confèreront un dynamisme à l’organisation. Des informations centralisées et accessibles permettront une efficacité de l’outil. Comme le souligne notre source, l’objet de l’organisation sera de mieux combattre les nouvelles formes de criminalité. Cette mission qui  » requiert un équipement adéquat « , appelle l’adhésion des gouvernements africains à la convention de Dakar.

S’organiser pour être plus efficace, telle pourrait être en substance la conclusion de ces trois jours de travaux dans la capitale sénégalaise. Les professionnels de la gendarmerie africaine ont quitté Dakar, heureux d’avoir lancé les bases de cet outil qui participera du développement économique du continent. L’OGA, selon ses membres fondateurs, veut par- dessus tout relever le défi du développement et de la lutte contre la pauvreté.

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LIRE LA BIO
Romaric Atchourou a publié en 2005 le roman « Dites leur qu'on arrive », où il explore les dilemmes des Africains partagés entre leur pays d'adoption et leur terre d'origine. Par ailleurs, Romaric Atchourou a co-réalisé en 2005 le documentaire « Les Filières africaines de la prostitution » avec Olivier Enogo, une enquête approfondie sur les réseaux de prostitution africains en Occident qui faisait suite à une longue enquête et un dossier complet publié sur afrik.com. Son parcours témoigne d'une carrière multidimensionnelle, alliant journalisme, littérature et communication, avec un engagement constant pour le développement socio-économique de l'Afrique.
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