Sonica Van Rooyen, 42 ans, capitaine de la Marine sud-africaine, a été choisie par la Force nationale sud-africaine de défense pour superviser l’intégration des forces armées en République Démocratique du Congo. Elle devra surmonter la méfiance historique existant entre l’armée congolaise et les groupes rebelles.
La Force nationale sud-africaine de défense (SANDF) a désigné une femme, le capitaine de la Marine Sonica Van Rooyen (42 ans), pour superviser l’intégration des forces armées en République Démocratique du Congo (RDC). Elle sera à la tête du détachement sud-africain chargé de l’intégration et de la formation. L’opération vise à intégrer l’armée régulière congolaise et les forces armées rebelles en mettant en application l’expérience sud-africaine acquise il y a plusieurs années grâce à l’intégration de ses propres forces armées. En effet, suite à l’effondrement du régime d’apartheid, les forces militaires ont fusionné avec Mkhonto We Sizwe – la branche armée du Congrès national africain (ANC).
La guerre civile a ruiné les infrastructures de la RDC et, selon Van Rooyen, les officiers de la Marine ne sont d’habitude pas associés aux travaux de reconstruction dans une situation aussi explosive. Elle considère aussi qu’il s’agit d’une occasion parfaite pour montrer au reste de la SANDF que la Marine pourrait aussi contribuer à la mission en RDC.
Première femme amirale de la Marine
Durant le déploiement de son détachement, Van Rooyen devra surmonter la méfiance historique existant entre l’armée congolaise et les groupes rebelles. Les forces seront basées à Kinshasa, la capitale. La semaine dernière, la première femme amirale de la Marine sud-africaine, le contre-amiral Khanyisile Tshabalala, a dirigé un atelier et une conférence des femmes pour les officiers femmes en tenue et en civil servant dans la Marine. L’objectif de cette conférence était de donner des moyens d’agir et de motiver toutes les femmes exerçant dans la Marine sud-africaine concernant leurs rôles, dans l’armée et la société en général.
Cette conférence répondait à la nécessité pour la Marine de s’aligner sur la vision du Président Thabo Mbeki et sur une initiative visant à assurer que 50% des femmes sont représentées aux niveaux supérieurs et aux moyens de gestion, dans le secteur public comme privé.