Une femme kamikaze a blessé une vingtaine de personnes, principalement des policiers, en activant un engin explosif devant le théâtre national de Tunis, proche de l’Ambassade de France en Tunisie, sur une avenue animée de la capitale tunisienne lundi après-midi.
La femme âgée de 30 ans, a activé un engin explosif juste avant 14 heures sur l’Avenue Habib Bourguiba, a déclaré le ministère de l’intérieur. La kamikaze, qui n’était pas connu des autorités, s’est faîte exploser près d’une patrouille de police. Il y aurait 20 blessés dont 15 policiers et 2 adolescents mais en dehors de la kamikaze il n’y a pas eu de décès. Le ministère de l’Intérieur tunisien a précisé que la femme kamikaze ne portait vraisemblablement pas de « ceinture d’explosifs » mais « plutôt une bombe artisanale ».
L’Avenue Habib Bourguiba est considérée comme le cœur culturel, politique et économique de Tunis, et est parfois appelée les Champs Elysées de la Tunisie. La station de radio tunisienne mosaique FM a déclaré que l’attaquant portait une ceinture de bombe artisanale avec une petite quantité d’explosifs.
Le corps de la kamikaze était identifiable après l’explosion et elle viendrait de la région de Mahdia dans l’est de la Tunisie. Les services de sécurité ont perquisitionné chez elle après l’attaque.
Il n’y a pour l’instant aucune revendication mais contactée par le quotidien français Le Monde, une source gouvernementale confirme qu’il s’agissait d’un acte prémédité. « Il est clair que la femme visait des policiers ».
Les autorités tunisiennes sont en alerte maximale ces dernières années à la suite d’une série d’attaques, dont une fusillade mortelle au Musée national du Bardo de Tunis en 2015 revendiqué par l’Etat Islamique, où 22 personnes, dont de nombreux touristes européens, sont mortes. Trois mois plus tard, une attaque islamique extrémiste dans la station balnéaire de Sousse a tué 38 personnes, principalement des touristes britanniques.